Football: les premiers mots de Balotelli après son transfert au FC Sion

Le bruit d’un hélicoptère retentit dans le ciel de Sion. Dix minutes plus tard, Mario Balotelli apparaît dans les entrailles du stade de Tourbillon. Le FC Sion a réussi son coup: une trentaine de représentants des médias l’attendent. Impatients d’entendre ses premiers mots après avoir vu ses premiers gestes à Riddes en matinée, lors de son premier entraînement. En anglais (beaucoup), en italien (un peu), en français (une phrase), sous un chapeau noir, il s’est exprimé tout en décontraction.

Il a d’abord fallu remonter le cours d’une saga assez irréaliste. «Le dénouement de dix semaines de travail. Le premier rendez-vous entre nous date du 29 juin», a rapidement précisé le directeur sportif, Barthélémy Constantin. «Ils ont su me parler, a enchaîné l’Italien. C’était le plus important: la communication. Ils m’ont compris.»

Peut-être faut-il comprendre que les dirigeants du FC Sion ont su mettre l’accent au bon endroit, notamment sur le contexte suisse. «En Suisse, les gens vous laissent vivre un peu plus que dans d’autres pays. La tranquillité, c’est important.» Surtout quand on est une star du sport roi. Il recadre: «Je suis un joueur de foot, pas une superstar.»

Inexorablement, le sujet des dérapages qui font sa réputation sont entrés sur le devant de la scène. «D’abord, la réputation, je m’en fiche, a coupé l’ex-international de la Squadra. Ce qui compte, c’est que les gens proches de vous sachent qui vous êtes. Le reste ne m’atteint plus.»

Le fait d’en être venu aux mains avec son entraîneur à Adana Demirspor avant de rejoindre Sion? «Bon… Ce dernier mois en Turquie, je n’étais pas bon. Je voulais partir. Sauf que, quand vous avez un contrat comme le mien, il y a des détails avec lesquels il faut être prudent. Si vous ne l’êtes pas, votre club peut tout faire pour vous retenir.» Il y a là peut-être une partie de l’explication de sa signature à la dernière minute du mercato à Sion, mercredi.

Voilà désormais Mario Balotelli pleinement Sédunois. Jusqu’à venir s’installer dans la région? «C’est évident, oui. Ça n'aurait pas de sens de faire des allers et retours avec l’Italie tous les jours.» Où exactement? «Vu le nombre de montagnes là-autour, je peux vous dire que ce sera quelque part en hauteur», a-t-il souri.

Sa seule phrase lancée en français saura sans doute atteindre les fans valaisans. «Je sais que ce ne sera pas facile, mais on va essayer de gagner quelque chose ensemble.» L’homme aux 141 matches de Serie A devrait être qualifié dès samedi, pour la réception de Bâle à Tourbillon (18h). «Je suis en forme. Pas encore à 100%, mais en forme. Je me sens au moins capable de disputer quelques minutes.» Le rendez-vous est donné.