FootballSteve Rouiller: «Servette doit continuer sur sa lancée»
Après le carton face à un faible Zurich (4-0), les Grenat attendent Saint-Gall à la Praille, ce samedi (20h30). Un match que le défenseur genevois attend avec appétit.
- par
- Daniel Visentini
Un défenseur central a doublement le sourire quand son équipe ne prend pas de but et que l’attaque cartonne devant, pour récompenser cette solidité. Steve Rouiller a donc le sourire. Servette vient de battre Zurich 4-0 et même s’il sait bien que les Zurichois n’ont pas été très performants, cela fait du bien. Surtout avant la venue de Saint-Gall ce samedi (20h30).
Steve, ce large succès redonne sans doute de la confiance pour les six derniers matches de la saison, même si Zurich n’a pas été un grand contradicteur, non?
Ce 4-0 dit quelque chose, oui. Nous sommes solides chez nous (ndlr: deuxième meilleure équipe à domicile derrière YB). Marquer quatre buts, c’est faire preuve d’efficacité. C’est vrai qu’inscrire le premier après une trentaine de secondes de jeu, cela aide, ça porte un coup à l’adversaire. C’est vrai aussi que même à 1-0, puis 2-0, on n’a pas vraiment été gêné par un immense pressing zurichois, mais on était bien en place, on maîtrisait notre sujet.
Contre Saint-Gall, ce samedi soir, il faut sans doute s’attendre à beaucoup plus de pression. Mais les Brodeurs sont en perdition actuellement: trois défaites de suite, neuf matches sans victoire en comptant la Coupe. À quoi vous attendez-vous?
Il faut faire attention à la bête blessée. Sinon, on sait à quoi s’attendre avec Saint-Gall: beaucoup de pression, beaucoup d’énergie mise dans les duels. Mais dans leur situation, il faut les faire douter. On doit montrer les mêmes intentions que contre Zurich, la même intensité. Servette doit continuer sur sa lancée.
Pourtant, la constance n’est pas le fort de Servette cette saison, capable du pire, comme à Berne, puis du meilleur, comme contre Zurich. Pourquoi?
Je ne sais pas. Je crois que cela reflète l’image de notre championnat. Avec YB loin devant - justement parce qu’il est constant – et les autres derrière. On a pu faire beaucoup de nuls, des résultats qui ne font donc pas avancer vraiment, mais on est longtemps resté 2e parce que derrière nous, il y avait aussi de l’inconstance.
Le dauphin, aujourd’hui, c’est Lucerne, un point devant Servette. L’objectif, c’est une place européenne. Mais en reprenant la 2e place, ce serait mieux, non?
Bien sûr. Cela fait combien de temps que Servette n’a pas terminé si haut? Et puis l’Europe, oui. Mais en finissant 2e derrière YB, cela dirait quelque chose de notre saison, malgré les imperfections. Être 2e ou 5e, même si cela peut suffire pour une place européenne, ce n’est pas pareil. Terminer derrière YB, c’est aussi pouvoir disputer les éliminatoires de la Ligue des champions. Ce n’est pas rien, c’est prestigieux. Ne pas finir 2e serait une déception, oui.
Le dernier match de la saison, c’est un certain Lucerne-Servette…
Oui. Je ne sais pas si la 2e place se jouera lors de ce match. Dans un monde idéal, ce serait mieux d’aller là-bas en ayant déjà classé l’affaire avant.
Prêt à reformer la paire avec Vouilloz contre Saint-Gall?
Alain Geiger ne nous donne l’équipe que le jour du match, cette fois. Souvent, c’est assez clair avec la mise en place, la veille. Là, c’est différent. Peut-être pour nous garder tous en tension. Moi, je suis prêt. Il y a fréquemment eu un tournus entre Nico et moi. Sans doute parce que le coach veut un central qui soit gaucher. Cela a changé contre Zurich, c’est Severin qui était sur le banc. Dans tous les cas, il faut être prêt, sans se poser de questions.