Kristen Stewart présidente de la Berlinale: «Sincèrement, je tremble»

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InterviewKristen Stewart présidente de la Berlinale: «Sincèrement, je tremble»

Le festival international du film de Berlin a commencé le 16 février et l’actrice de 32 ans donne ses premières impressions.

Fabio Dell'Anna, Berlin
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Fabio Dell'Anna, Berlin

La salle de conférences d’un grand hôtel berlinois est remplie de photographes et de caméras ce jeudi 16 février. Il s’agit de la première apparition du jury de la Berlinale. Il est composé de: Golshifteh Farahani, Valeska Grisebach, Radu Jude, Francine Maisler, Carla Simón, Johnnie To et Kristen Stewart. Cette dernière est la présidente de cette 73e édition.

Dès l’arrivée de l’actrice de 32 ans, les flashs crépitent. Les gens ne lâchent pas leur téléphone afin d’être sûr d’avoir leur souvenir. Souriante, dans son ensemble Chanel qui lui va à ravir, la comédienne a entamé la conversation en confiant «être honorée d’être ici». Lematin.ch y était.

Comment vous vous sentez lors de cette ouverture de la Berlinale en tant que présidente du jury?

Sincèrement, je tremble un peu. Je n’ai pas l’habitude de ce poids, mais je suis soutenue par un beau et talentueux jury. J’ai hâte de voir comment nous serons tous à la fin de cette expérience. Je suis prête à être transformée par tous les films et les gens qui nous entourent.

Quels critères sont nécessaires pour être récompensé?

Je trouve ça intéressant d’être «responsable» d’une récompense. C’est une notion tellement éphémère et subjective. Nous pourrions complètement détester un film, mais l’accomplissement de ce dernier peut être stupéfiant. Qu’on le veuille ou non, ce festival est, de manière positive, conflictuel et politique. Et je pense que c’est très important pour nous de s’ouvrir pleinement à la nouveauté. Le but est de choisir le projet qui saute aux yeux. Si le film divise, c’est probablement car il est plutôt bon.

Pourquoi avoir choisi de venir dans ce festival qui est réputé pour être plus politique?

C’est une chance si rare de pouvoir parler de la chose qui m’obsède le plus, dans mon cas les films, quand je ne suis pas en promotion ou en tournage. Ce n’était pas ma décision d’être ici, j’ai été choquée qu’ils m’aient appelée. (Rires.) Nous vivons l’époque la plus réactive et la plus chargée d’émotions. C’est une énorme opportunité de contribuer à mettre en valeur de belles choses à une période si difficile. Je pense que c’est le travail d’un artiste de prendre un sujet dégoûtant ou mauvais, de le traiter et de le transformer en quelque chose de plus beau ou utile.

Que dites-vous aux gens qui ne croient plus en l’avenir des films?

Si vous commencez à vous focaliser sur l’industrie du cinéma, il est facile de se dire: «Oh mon Dieu, ça s’effondre.» Mais nous n’avons jamais arrêté de raconter des histoires. Même les hommes préhistoriques se regroupaient dans des grottes pour se raconter quelque chose en images. Il y a en chacun de nous un besoin vital et désespéré de créer et nous allons continuer à consommer des films pour toujours.

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