Une mère et son bébé poignardés: le suspect est en soins psychiatriques

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L’état de santé du suspect a été jugé incompatible avec une garde à vue. L’enfant, blessé aux Rousses puis transporté dans un hôpital genevois, demeure dans un état critique. 

L’homme né en 1996 est soupçonné d’avoir blessé samedi à l’arme blanche une femme et son enfant de deux mois.

L’homme né en 1996 est soupçonné d’avoir blessé samedi à l’arme blanche une femme et son enfant de deux mois. 

VQH/Alain Rouèche

L’homme soupçonné d’avoir poignardé samedi une mère de 27 ans et son bébé de deux mois à leur domicile dans le Jura français, a été placé en soins psychiatriques. Le drame est potentiellement survenu sur fond de sevrage de stupéfiants, a annoncé dimanche le parquet de Lons-le-Saunier (F).

Le nourrisson, qui souffre d’une éventration, est toujours dans un état critique et son pronostic vital demeure engagé, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République, Lionel Pascal. Resté au bloc pendant plusieurs heures, «il est désormais pris en charge au service des soins intensifs». Le bébé et sa mère, qui présentait, elle, plusieurs plaies sans risque vital évident, avaient été héliportés samedi depuis les Rousses vers un hôpital de Genève.

Incompatible avec la garde à vue

Dans un premier temps, l’état de santé de l’homme interpellé samedi après-midi après d’intenses recherches avait été jugé «compatible avec une garde à vue, sous réserve de l’avis d’un psychiatre». Mais celui qui l’a examiné l’a jugé au contraire incompatible avec la garde à vue. Le suspect a fait «l’objet d’une admission en soins psychiatriques», a ajouté le magistrat. Aucune audition de cet homme né en 1996 n’a été possible, a-t-il précisé à l’AFP. La durée de l’hospitalisation en psychiatrie est à la discrétion du corps médical. 

Selon les premiers éléments de l’enquête, ce jeune homme originaire du département de l’Oise était hébergé dans la commune des Rousses, une station de ski à la frontière avec la Suisse, par le père et la mère du nourrisson, dont il est un parent éloigné, a expliqué le procureur dans son communiqué. «Cet hébergement pourrait être en lien avec une tentative de sevrage à la consommation de produits stupéfiants». Les proches du suspect ont observé une dégradation de son état mental les jours précédant l’agression, a détaillé Lionel Pascal.

(AFP)

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