InfanticideIl abat son fils de 7 ans et tente de se suicider
Le père, qui a avoué son crime à sa femme, a dissimulé leur enfant dans un local à poubelles en région parisienne.
- par
- Evelyne Emeri
Le papa de K., 7 ans, était sorti de prison le 3 août après avoir été condamné à 18 mois ferme, dont 9 avec sursis et une remise de peine, pour enlèvement, séquestration et violences volontaires sur une autre femme que la sienne. De retour au domicile conjugal de Gagny (Seine-Saint-Denis), l’auteur présumé de 34 ans s’occupait de son fils encore en vacances scolaires, tandis que la maman travaillait.
Une balle dans la tête
Lorsque son mari vient la chercher ce vendredi 20 août vers 15 h 30 à son travail, il lui avoue avoir tué K. d’une balle dans la tête et l’avoir enterré dans une cave non loin de là. Puis lui entrave les mains dans la voiture. Une fois à la maison, Monsieur se tire une balle dans la tête avec un pistolet automatique, comme pour répéter le geste commis dans la matinée sur son garçon. Madame alerte immédiatement la police. Ensemble, ils parviennent à comprendre où se trouve cette cave. C’est en réalité un local à poubelles. Un tragique fait divers, que «Le Parisien» a révélé mardi.
Le père en vie
À l’arrivée des forces de l’ordre, le corps de K. repose sur un canapé, effectivement dans un lugubre local à ordures, situé dans les sous-sols d’un autre immeuble que celui de la famille. L’enfant est en arrêt cardiorespiratoire. Les premiers massages cardiaques seront prodigués par les policiers. En vain. À l’arrivée des secours et du SAMU, il est trop tard. Le père en revanche est encore en vie, grièvement blessé et dans un état jugé très critique.
«Rien ne transparaissait»
Dans ce quartier dit «tranquille» où vivait le couple depuis plusieurs années, «Le Parisien» a recueilli de nombreux témoignages. L’homme est décrit comme un «voisin serviable». «Rien ne transparaissait». Ou encore: «Ce qui se passe à l’intérieur des appartements, on ne sait pas». D’autres habitants parlent de K., la petite victime: «C’était une vraie pipelette, il était vif, souriant. Il avait l’air heureux».
Libéré trop vite?
Le parquet de Bobigny a confié au Parisien que «c’était un homme violent qui faisait peur à son entourage» et qu’il ne se serait pas présenté à son dernier rendez-vous avec son conseiller de probation. Les syndicats de police de dénoncer cette libération trop hâtive. Quant au mobile de cet infanticide, les enquêteurs s’acheminent vers une séparation mal vécue par le père et, partant, une vengeance envers la maman de K.