FootballServette prend encore une leçon de réalisme
Samedi lors de la 32e soirée de Super League, les Grenats ont eu les occasions les plus nettes, mais c’est Saint-Gall qui leur a montré comment marquer, sans en avoir vraiment eu (0-2).
Fin de saison sur un refrain lassant: Servette, qui a des occasions et qui ne sait pas marquer, voit son adversaire - Saint-Gall ce samedi soir - lui donner une leçon d’efficacité (0-2). Troisième défaite d’affilée après avoir battu Zurich, la belle affaire… Les Grenat vont terminer la saison dans le ventre mou du classement: rien de honteux, au contraire même puisque la relégation n’a jamais été une menace. Mais il y a là une frustration qu’il faudra corriger: ce Servette qui veut jouer peut prendre des buts, mais s’il ne sait plus comment marquer par manque de buteur, c’est compliqué…
Hier, Servette aurait dû regagner le vestiaire avec au moins un but d’avance. C’était la 20e minute de jeu et l’action initiée par Clichy avait permis à Bédia de transmettre en retrait vers Imeri: grosse frappe, Zigi s’interposait comme il pouvait repoussant devant lui sur Cognat, qui avait bien anticipé. Il était sans doute gêné par le retour de Schmidt, mais c’est de l’extérieur du tibia qu’il galvaudait l’immense chance, le ballon filant sur la gauche de Zigi.
Un poteau de Kastriot Imeri
Rarement en danger, Servette aurait aussi pu ouvrir le score sur un petit chef-d’oeuvre de Kastriot Imeri. Un coup-franc de rêve de près de 25 mètres, en force et placé, qui heurtait le haut du poteau droit de Zigi, spectateur et battu, le ballon filant à l’extérieur.
Il y a aussi eu cette opportunité pour Stevanovic, mais, fidèle à lui-même, le meilleur passeur du championnat ne s’hésitait pas au tir alors qu’il était bien placé, tentant une passe trop courte vers Imeri.
Saint-Gall, pas aussi percutant qu’à son habitude, avait pour lui ces tirs: deux fois Fazliji, une fois Ruiz, toujours sur un Frick bien positionné. L’alerte était là, précise: Fazliji avait bien trop de liberté sur son côté, Bauer lui laissait trop d’espaces pour rentrer et frapper. C’est exactement ce qui allait se payer cash à la 68e minute.
Un frappe lumineuse de Fazliji
A la décharge de Bauer, si la rupture de la minute précédente avait été bien négociée par des Servettiens en surnombre, les Grenat auraient mené au score. Mais Stevanovic et surtout Cognat jouaient mal le coup. Et quelques secondes plus tard, Fazliji armait un tir, avec un Bauer se décidant trop tard à sortir sur lui: frappe lumineuse, imparable pour Frick. Comme pour remuer le couteau dans la plaie, à la 73e un centre-caviar de Stevanovic trouvait un Rodelin qui voulait contrôler au lieu de reprendre directement. Puis c’était une belle action (Cognat-Antunes-Imeri), qui souffrait d’une finition pas assez franche.
Ce Saint-Gall qui a eu une demi-occasion a donné une leçon d’efficacité à un Servette sans finition. Le refrain est connu. Les Grenat auront même bu le calice jusqu’à la lie à la 88e, quand ils prenaient des risques pour égaliser: c’est avec une réussite 100% genevoise que Saint-Gall scellait le score, Jankewitz servant Lungoyi pour le 0-2.