Affaire Narumi en FranceConfronté aux éléments qui l’accablent, l’accusé continue de nier
Poursuivi pour l’assassinat de son ex-amie japonaise à Besançon, Nicolas Zepeda a juré «ne pas être cette personne-là» lors de son procès mardi.

Ces derniers jours, le Chilien a fait face aux nombreux témoignages et éléments de l’enquête.
AFPMalgré les cris d’épouvante, les images d’un rôdeur qui pourrait être lui et sa jalousie maladive, Nicolas Zepeda, jugé à Besançon pour l’assassinat de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki, a continué jeudi de contester les éléments qui l’accablent.
Témoignages d’étudiantes
«Je ne suis pas cette personne-là», a déclaré le Chilien de 31 ans dès la reprise de son interrogatoire, à 14h00 devant la cour d’assises du Doubs. Le président de la cour Matthieu Husson le confrontait à deux témoignages d’étudiantes entendues la veille et qui l’avaient formellement identifié comme celui qui se dissimulait dans la cuisine commune de la résidence universitaire de Besançon où logeait Narumi Kurosaki.
«La première fois que j’entre dans ce bâtiment, c’est avec Narumi»
L’épisode s’était produit quelques jours avant les retrouvailles entre l’étudiante japonaise et son ex-petit ami chilien, le 4 décembre 2016, avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace. «La première fois que j’entre dans ce bâtiment, c’est avec Narumi», a-t-il maintenu, s’exprimant en espagnol et écrasant quelques larmes quand il évoque le moment où il la revoit.
Ces derniers jours, le jeune trentenaire, dont les parents venus du Chili ne manquent pas une minute des audiences, a fait face aux nombreux témoignages et éléments de l’enquête qui font de lui l’unique et principal suspect de ce qu’il qualifie toujours de «disparition» de Narumi Kurosaki.
Piratage des réseaux sociaux
La cour a examiné vendredi ses relevés téléphoniques ainsi que les données de géolocalisation qui, selon l’accusation, signent un piratage des réseaux sociaux utilisés par Narumi Kurosaki dans le but de convaincre ses proches qu’elle était toujours vivante après le 4 décembre.
Lundi, plusieurs étudiants dont les chambres étaient proches de celle de Narumi Kurosaki ont décrit les «cris stridents» et le «râle» qui les avaient réveillés dans cette nuit du 4 au 5 décembre 2016 que Nicolas Zepeda reconnaît avoir passée avec Narumi. Un moment très douloureux pour la mère de l’étudiante, qui ne cesse de serrer contre elle le portrait de sa fille. Puis des images de vidéosurveillance de l’arrière du bâtiment ont montré un même individu, portant cagoule et blouson noir, passer à treize reprises et prendre des photos, apparemment de la fenêtre de la chambre de Narumi Kurosaki.
Le procès de Nicolas Zepeda, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.