ConsoBerne se fera des petits sous grâce aux biscuits militaires
L’Office fédéral de l’armement a passé un contrat exclusif avec la biscuiterie familiale bernoise comme preneuse de licence pour la marque «Swiss Military».
- par
- Christine Talos
Vous avez fait l’école de recrues? Ou vous faites partie de celles et ceux qui attendaient impatiemment le retour du soldat pour lui «piquer» ses provisions? Dans ce cas, vous avez sûrement déjà grignoté les fameux biscuits militaires qui font partie des provisions de base de l’armée.
Ces biscuits sont fabriqués de longue date pour l’armée par la société Kambly SA à Trubschachen (BE). Depuis de nombreuses années également, celle-ci fournit, sans licence mais avec l’accord de l’armée, ces petits gâteaux au commerce civil dans un emballage différent de celui réservé aux soldats.
Dans les caisses de la Confédération
Et bonne nouvelle pour Kambly: l’Office fédéral de l’armement Armasuisse vient de passer un contrat avec elle comme preneuse de licence pour ses gâteaux. Ce contrat de licence, exclusif, réglemente le cadre de la fabrication du «Military Biscuit» pour le grand public sous la marque «Swiss Military». Ce qui permet à la Confédération d’encaisser cette fois les recettes des droits de licence, précise le communiqué.
Armasuisse poursuit ainsi la mise en œuvre de la commercialisation des marques militaires demandée par le Parlement en 2012, précise Berne. À l’époque, le Conseil fédéral avait été chargé de mieux protéger ces marques et de concéder des licences pour celles-ci. Il faut dire que plusieurs entreprises utilisaient les marques de l’armée sans verser un centime à la Confédération.
Depuis, des contrats de licence pour des montres, sous la marque «Swiss Military» ou «Patrouille suisse», ont été passés, notamment avec Breitling AG ou Chrono AG. Et il existe un contrat exclusif de longue durée avec la société Victorinox qui vend des couteaux sous la marque «Swiss Army».
Un biscuit mythique
Le biscuit militaire suisse est mythique pour deux raisons: il est très sec et peut donc se conserver longtemps; et il a un goût très neutre, ce qui lui permet d’accompagner aussi bien les aliments salés que sucrés (comme le chocolat militaire par exemple!). Il s’agit en outre du seul produit de substitution du pain dont l’armée dispose. La recette actuelle a été lancée en 1959 mais n’a que peu évolué: farine de froment particulièrement sèche, fécule de pomme de terre, sucre, dextrose, lait écrémé en poudre, extrait de malt d’orge, poudre à lever et sel. À noter que le biscuit ne contient pas de beurre (qui se garde mal). S’il contenait d’abord du saindoux, celui-ci a été remplacé il y a une quinzaine d’années par de l’huile de palme.