Hockey sur glace: Jan Cadieux: «Il faudra qu’on prenne une décision»

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Hockey sur glaceJan Cadieux: «Il faudra qu’on prenne une décision»

L’entraîneur de GE Servette, dans une froide colère après la très poussive victoire contre Langnau (4-3 ap), attend un réveil de son vestiaire. Dimanche à Zurich, par exemple?

Simon Meier
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Simon Meier
Jan Cadieux n’était pas convaincu du tout par la prestation de son équipe, vendredi soir contre les Tigres de Langnau.

Jan Cadieux n’était pas convaincu du tout par la prestation de son équipe, vendredi soir contre les Tigres de Langnau.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

C’était la soirée du grand paradoxe, vendredi aux Vernets. Même s’il a fallu attendre le but de Teemu Hartikainen en prolongation pour battre un laborieux Langnau (4-3), GE Servette venait d’enchaîner un quatrième succès en National League, conservant son invincibilité à domicile et confirmant son redressement comptable (5e). Pourtant, à la sortie du vestiaire grenat, ça tirait pas mal la tronche.

Même Marc-Antoine Pouliot, auteur de deux buts en supériorité numérique, peinait à se réjouir après une si terne prestation. «C’est bien de marquer, mieux vaut tard que jamais (ndlr: il n’avait mis qu’un goal jusqu’ici), mais la priorité, c’est la performance de l’équipe. Et là, on doit mieux faire, notre jeu à cinq contre cinq doit monter d’un cran. On s’en sort en power-play, mais Langnau nous a dominés le reste du temps.»

«On ne va pas s’en sortir longtemps si on joue de cette manière, dans cet esprit.»

Jan Cadieux, entraîneur de GE Servette.

Un mauvais carnet qui ressemblait pas mal à celui de dimanche passé après la victoire en trompe-l’œil contre Ambri. «On en est au même stade», constate «l’instituteur» Jan Cadieux, dans une froide colère envers ses (mauvais) élèves. «Au bout d’un moment, il faudra qu’on prenne une décision, que le groupe décide de ce qu’il veut et que chacun prenne ses responsabilités, lance l’entraîneur des Aigles. On s’en sort comme ça lors des deux derniers matches à domicile. Mais on ne va pas s’en sortir longtemps si on joue de cette manière, dans cet esprit.»

«Une super équipe»

Les murs des Vernets ont-ils tremblé après le match? «Non, je leur ai juste dit ce que je viens de vous dire, relance le coach. Au bout d’un moment, il faut choisir ce qu’on veut. On l’a vu l’an passé, quand on a choisi. On est une super équipe et je crois en elle. Mais il faut prendre ses responsabilités. C’est une question de décision. On en parle tous les jours. On fait des bonnes choses à l’entraînement et en match, «on n’apporte pas la concentration nécessaire, on commet des erreurs qu’on ne devrait pas faire.»

C’est comme s’il fallait passer une vitesse, appuyer sur un bouton. «Un bouton, je ne sais pas, répond Marc-Antoine Pouliot. C’est une histoire de mentalité, on a trop de hauts et de bas dans un match, on laisse trop de chances à l’adversaire sur le plan défensif, on doit être plus constants.»

«Monter d’un cran»

Tout n’est-il finalement pas trop facile pour le champion de Suisse? «En tout cas pas pour moi, rigole presque le Canadien. Sincèrement, pas du tout. On marque trois buts sur quatre en power-play, c’est positif. Mais Langnau nous a dominés le reste du temps, avec beaucoup d’opportunités et de revirements. Notre jeu à cinq contre cinq doit monter d’un cran.»

Il serait très judicieux de concrétiser ce souhait dès dimanche après-midi à Zurich. Les Genevois, qui ont souvent tendance à rendre un 6 dans la foulée d’un mauvais carnet, ont une belle occasion de rectifier le tir. «C’est la beauté de la vie. Il y a tous les jours l’opportunité de changer ton destin, les choses, espère Jan Cadieux. Dimanche, on sait contre qui on va jouer, un gros morceau. A nous d’être prêts dès le début, parce que ça va être autre chose.» Bref, un bon jour pour enfiler son costume de champion… ou prendre une rouste.

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