Disparition – La triste fin du Valaisan retrouvé mort en Italie

Le 30 juin, la police cantonale valaisanne lançait un avis de disparition. Un homme de 75 ans avait quitté Fully la veille au volant de sa voiture, puis sa famille n’avait plus eu de nouvelles. Il comptait se rendre dans le val de Bagne, selon ses proches. Puis plus rien durant plus de trois longs mois. Jusqu’à ce début de semaine. Les médias italiens relatent alors qu’un corps sans vie a été retrouvé parmi des hautes herbes, sous un pont autoroutier de Cerro al Lambro, dans la région milanaise.

S’agit-il du Valaisan? Le cadavre était là depuis longtemps, il est presque réduit à l’état de squelette. Il faudra donc un peu de temps avant une identification formelle. Mais comme le résume «Le Nouvelliste», il n’y a guère de doute: un sac avec ses papiers d’identité a en effet été retrouvé près du défunt. La police valaisanne a confirmé avoir été «informée par la police italienne de la découverte d’un corps près de Milan, avec des documents correspondants au septuagénaire fulliérain». Et d’expliquer que pour l’identification formelle il faudra attendre un comparatif d’ADN.

Mais comment ce septuagénaire s’est-il retrouvé en Lombardie? Et de quoi est-il décédé? Il reste de nombreuses zones d’ombre mais on en sait désormais un peu plus sur ses derniers instants.

Le jour de sa disparition, le 29 juin, il a été vu au Tessin, à Mendrisio, a expliqué la presse italienne. Ce qui correspond bien à un trajet vers l’Italie. Puis, selon «Il Giorno», le Valaisan s’est rendu dans le quartier milanais de Melegnano (Marignan), où il a été trouvé dans sa voiture, manifestement extrêmement désorienté et confus. Il a alors été hospitalisé à Vizzolo Predabissi. Un hôpital qu’il a décidé de quitter, à pied. Après? On ne le sait pas mais le lieu de la découverte de son corps n’est qu’à quelques kilomètres de là.

«Le Nouvelliste» a eu la confirmation des éléments avancés par la presse italienne. La police a bien contrôlé un septuagénaire circulant avec des plaques valaisannes le matin du 30 juin. Constatant la confusion du Valaisan, atteint par la maladie d’Alzheimer, les agents ont appelé une ambulance. Les premiers examens pratiqués à l’hôpital ont ensuite montré que le Suisse semblait bien se porter. Il était même davantage lucide. Et le personnel ne connaissait pas ses problèmes cognitifs et ne pouvait pas savoir qu’il était recherché. «C’est une histoire très triste. Il ne parlait que le français et a décidé de partir volontairement, car il ne pensait pas avoir besoin d’un examen supplémentaire. Il n’y avait aucun obstacle à son départ. Rien ne laisser présager une telle issue», raconte le porte-parole de l’hôpital dans le quotidien valaisan.

Le Valaisan est donc parti à pied. La chaleur était étouffante ce jour-là et on peut imaginer qu’il cherchait sa voiture. Il ne l’a jamais trouvée. Pour l’instant les autorités italiennes ont expliqué qu’on ne peut écarter aucune possibilité quant à la cause de sa mort. Mais la piste d’un malaise fatal semble la plus plausible. Il serait donc décédé dès les premiers jours de sa disparition.

Dans les semaines qui ont suivi, la très populaire émission télévisée italienne «Chi l’ha visto?» a montré un portrait du disparu en quête de pistes pour le retrouver. Ça n’a rien donné et pour cause: le corps du malheureux, caché par les herbes, a été déniché bien plus tard et par hasard par des cantonniers.

L’autopsie et les recherches ADN donneront les dernières réponses à cette triste histoire. Et il reste encore à retrouver la voiture du Suisse, qui a disparu.