VTTLe Valais lance déjà ses Mondiaux 2025
Toutes les disciplines du Mountain Bike se disputeront les titres mondiaux en septembre 2025, de Monthey à Loèche, en passant par Crans-Montana et Verbier.
- par
- Robin Carrel Sion
«And ze winner is Torino!» Depuis les échecs des candidatures valaisannes pour les Jeux olympiques, le canton a trouvé comment tout de même vivre le sport sur ses pentes et dans ses stations. Crans-Montana accueillera les championnats du monde de ski alpin en 2027, c’est vrai. Mais deux ans auparavant déjà, le Vieux-Pays sera sous les feux de la rampe. Car il va aussi vibrer pour la petite reine et montrer qu’il n’y a de loin pas qu’avec des lattes qu’on peut s’éclater dans le coin.
«Ça a l’air long de vous présenter ces Mondiaux trois ans avant qu’ils débutent, mais ça fait déjà 24 mois qu’on y travaille, a expliqué mardi à Sion, Steve Morabito, le président de l’événement et ancien cycliste professionnel sur la route. On accueillera sept disciplines et neuf destinations seront concernées. Le but, c’était d’équilibrer entre le Haut et le Bas-Valais, mais aussi entre plaine et montagne. Il y a déjà beaucoup de boulot là derrière!»
Entre le 2 et le 14 septembre 2025, le Valais dispatchera le cross-country à Crans-Montana, la descente dans la région des Dents-du-Midi, l’E-Bike à Grächen, l’enduro à Loèche-les-Bains, le marathon entre Verbier et le val d’Anniviers, le pumptrack à Monthey, le short track à Zermatt, tandis que Sion recevra la cérémonie d’ouverture et des animations. Ce sera la première fois que toutes les disciplines du seul Mountain Bike auront lieu dans la même région. Deux ans avant, en 2023, aura eu lieu une autre première: les «Super championnats du monde» du Glasgow, où tout ce qui a deux roues sera à l’honneur.
Destination à vététistes
«Quand l’UCI a reçu Swiss Cycling et la fédération valaisanne, qui nous a proposé ce projet novateur, on a aimé l’idée avec le président David Lappartient, a apprécié Amina Lanaya, la directrice générale de l’Union cycliste internationale. Pour 2023, on avait décidé de faire toutes les disciplines en Écosse. En Valais, on s’est dit pourquoi par tous les formats de Mountain Bike en Suisse, au même endroit. Car c’est la nation du VTT par excellence, avec son paysage, ses panoramas et, surtout, tous ses superchampions. Et ce n’est pas juste un événement. C’est un vrai projet de développement du cyclisme à tous les niveaux.»
Le Valais veut se positionner comme destination à vététistes. Pour ce faire, des «projets héritages» ont été lancés, pour mettre les jeunes sur des vélos, promouvoir la discipline chez les femmes et continuer à développer une relève pour succéder à Jolanda Neff, à Nino Schurter et aux stars actuelles. Dans 36 mois, le Valais pourra se présenter et donner envie de venir tester ses routes et chemins, à quelque 50 millions de téléspectateurs prévus dans plus de 100 pays. 150’000 spectateurs sont attendus sur les divers sites. De quoi prouver que le VTT peut aussi remplir les chambres d’hôtels l’été.
«Et faire venir les vététistes, c’est intéressant. Un vélo, ça peut être vendu jusqu’à 10’000 francs. Ce n’est pas comme les randonneurs qui n’ont besoin que de chaussures, a rigolé Jolanda Neff, toute fraîche médaillée d’argent mondiale aux Gets (Fr). C’est un peu comme un skieur. Il doit acheter des skis, des abonnements pour les remontées mécaniques, aller dormir dans un hôtel… Il y a un vrai futur pour ce sport, qu’on peut pratiquer de 7 à 70 ans, que ce soit le grand public pour le tourisme ou les pros pour la haute performance. On doit encore travailler en descente chez les hommes, mais sinon, on est bons partout en Suisse! Ça va être énorme, cet événement. Je m’en réjouis déjà.»
Si c’est une championne olympique qui le dit…