Qatar 2022Xhaka: «La Suisse est prête à écrire l’histoire»
Le capitaine de la sélection évoque le premier match contre le Cameroun, ce jeudi (11 heures en Suisse). Le sélectionneur Murat Yakin en parle aussi.
- par
- Daniel Visentini Doha
Des dernières déclarations, avant une rencontre importante, il ne faut pas attendre grand-chose. La Suisse se lance dans la Coupe du monde ce jeudi, à 11 heures en Suisse, avec pour adversaire un Cameroun dont il faut se méfier, mais qu’il faut battre. Sur l’estrade, dans l’immensité du centre de presse qui accueille toutes les conférences d’avant-match, Granit Xhaka a le regard vif et déterminé. Il a rappelé toutes ses ambitions. À l’époque, cela passait pour de l’arrogance. Aujourd’hui, c’est accepté. La Suisse a grandi, a changé de statut, même si le capitaine de la sélection sait mieux que personne que c ‘est sur le terrain que tout se joue.
«Je suis fier d’être le capitaine de cette équipe et oui, je veux aller loin avec, a-t-il précisé. C’est un nouveau tournoi qui commence et je suis impatient comme tout le monde dans l’équipe. Les ambitions sont là. Oui, la Suisse est prête à écrire l’histoire.»
La pression, il connaît
Il est en forme, Granit Xhaka. Brillant avec Arsenal, dans un registre plus offensif cette saison. Attendu donc avec la sélection helvétique aussi. «J’ai l’habitude de gérer cette pression, assure-t-il. Pour ce qui est de la position, nous sommes trois milieux sur le terrain avec la Suisse, nous nous entendons bien, nous avons des libertés et nous nous sommes bien préparés depuis dix jours que nous sommes ici.»
La Suisse devrait oublier le 3-5-2 expérimental d’Abu Dhabi, jeudi passé en amical contre le Ghana (0-2), pour s’articuler à nouveau en 4-3-3. Murat Yakin a gardé une part de mystère, mais c’est ce qui semble s’imposer dans le clan suisse. «Nous avons toujours joué à quatre derrière, c’est vrai, durant les qualifications ou autre, rappelait le sélectionneur. Nous avons testé quelque chose contre le Ghana, l’équipe reste flexible, en fait peu importe vraiment le système, ce sont les transitions qui sont capitales. Cela dit, oui, nous pourrions bien commencer avec une ligne de quatre derrière, contre le Cameroun.»
Un succès pour bien commencer
Le Cameroun, justement? Une équipe qui a un potentiel physique et offensif, une formation qui peut avoir des failles en défense, en revanche. «Nous n’allons sous-estimer aucune équipe et surtout pas le Cameroun, lance Granit Xhaka. Il y a de très bons joueurs dans cette sélection. Mais c’est sur la Suisse que je suis concentré. Je ne sais pas si nous sommes meilleurs qu’il y a quatre ans ou pas. Ce serait irrespectueux de le dire pour l’équipe d’alors. Non, il y a une autre équipe, avec de jeunes joueurs. Et toujours une belle ambiance et un solide état d’esprit. À nous de faire le nécessaire pour bien commencer le tournoi.»
Autrement dit: battre le Cameroun pour lancer une dynamique positive.