EspaceArtémis 3 pourrait réaliser une «mission différente» qu’alunir
La NASA réfléchit à changer l’objectif de la mission Artémis 3, qui doit être la première à refaire marcher des Américains sur la Lune, en cas de retards.
Un haut responsable de la NASA a suggéré, mardi, que la mission Artémis 3, qui doit être la première à refaire marcher des Américains sur la Lune, pourrait être transformée en une «mission différente» en cas de retards sur certains éléments clés, notamment l’alunisseur de SpaceX.
Le programme Artémis de la NASA est composé de missions à difficulté croissante destinées à établir une présence humaine durable sur la Lune, afin de préparer un voyage vers Mars. La première mission, Artémis 1, a d’ores et déjà envoyé un vaisseau autour de la Lune en 2022, et Artémis 2 devra en faire de même mais cette fois avec un équipage à bord, fin 2024.
Puis, un an plus tard, la mission Artémis 3 doit cette fois faire réatterir des astronautes sur la surface lunaire, une première depuis 1972. Pour cette mission historique, l’entreprise du milliardaire Elon Musk, SpaceX, est chargée de construire l’alunisseur qui déposera les astronautes sur le sol lunaire.
Immense explosion
Mais l’engin est encore loin d’être prêt. L’alunisseur sera une version du vaisseau Starship, dont un vol test il y a quelques mois s’est fini dans une immense explosion peu après son décollage. La date d’un nouveau vol test n’est pas encore connue.
«Pour Artémis 3, nous travaillons toujours avec tout le monde sur les dates contractuelles, soit décembre 2025», a déclaré, mardi, lors d’une conférence de presse, Jim Free, administrateur associé à la NASA. Mais «nous pourrions finir par faire voler une mission différente, a-t-il ajouté. Si nous avons ces gros retards, nous nous sommes demandé, pouvons-nous faire d’autres missions, y a-t-il une possibilité?»
Il n’a pas répondu précisément à une journaliste lui demandant s’il s’agirait de refaire le tour de la Lune sans s’y poser. D’autres missions du programme Artémis prévoient-elles la construction de Gateaway, une ministation spatiale en orbite autour de la Lune.
«Mieux comprendre»
Jim Free, qui a également souligné, mardi, qu’un autre élément critique de la mission, les combinaisons spatiales, était aussi toujours en développement, s’était déjà par le passé inquiété des difficultés rencontrées par SpaceX dans le développement du vaisseau Starship. Il a décrit, mardi, une récente visite au Texas, là où SpaceX développe le futur alunisseur.
Les équipes de la NASA ont pu «essayer de mieux comprendre leur calendrier», a-t-il dit, promettant de donner des nouvelles sur le sujet une fois toutes les informations «digérées». «Nous ne voulons pas d’un calendrier sans aucune marge», a-t-il déclaré.