Enlèvement parental: Petit Français retrouvé en Suisse: ses ravisseurs déférés devant la juge

Le rapt du petit garçon à Grenoble avait été d’une brutalité exceptionnelle le samedi soir 25 mars dernier. Son père, son frère et ses grands-parents paternels avaient fait bien davantage que du forcing au domicile de la grand-maman maternelle (48 ans) et de son fils (20) où se trouvait l’enfant de 9 ans. Bien déterminé à l’enlever, le papa trentenaire n’avait pas hésité à asperger son ex-belle-mère d’un produit inflammable dans le but de l’immoler par le feu. Heureusement, sans y parvenir. Il l’avait alors blessée avec un couteau à une jambe. Le kidnappeur avait également fait feu sur son ex-beau-frère, aussi présent au moment des faits, et l’avait grièvement blessé au cou.

La cavale des trois fugitifs serbes – le frère du père n’a pas fui avec eux – avait duré quelques jours. Le mardi 28 mars dans l’après-midi, une patrouille de la police cantonale de Saint-Gall les appréhendait dans la commune de Widnau à la frontière de l’Autriche près du lac de Constance, nous confirmait le procureur en charge de l’affaire, Eric Vaillant. Des mandats d’arrêt avaient immédiatement été diffusés à l’encontre des trois ravisseurs qui avaient fui à bord d’une voiture. Ils ont précisément été interpellés alors qu’ils circulaient. Les enquêteurs français avaient rapidement été mis sur leur piste, la famille serbe ayant des connaissances dans la région où ils ont été repérés et serrés.

L’enfant a pu rentrer en France. À ce stade, l’on ignore s’il a rejoint sa maman qui loge actuellement dans un foyer d’accueil pour les victimes de violences conjugales. Ou s’il se trouve à nouveau chez sa grand-mère et son oncle maternels. «Tout le monde va bien», indique ce mercredi le procureur Vaillant. S’agissant des auteurs présumés, «les deux grands-parents doivent être déférés ce jour devant la juge d’instruction de Grenoble. Le père sera déféré demain», précise encore le magistrat au matin.ch. Celui-ci prévoit une communication «à l’issue des défèrements». Il devrait notamment préciser les chefs d’accusation retenus à l’encontre de chaque protagoniste. Dès le lendemain des faits, une information judiciaire avait été ouverte pour tentatives d’assassinats et enlèvement de mineur. Leur maintien en détention sera également examiné.