Trail: Mais que vient faire Kilian Jornet dans l’Oberland bernois?

Actualisé

TrailMais que vient faire Kilian Jornet dans l’Oberland bernois?

L’Espagnol sera du départ des 17 km de l’Eiger Trail samedi. Sa porte d’entrée pour le mythique Ultra-Trail du Mont-Blanc, où il visera une cinquième victoire.

Florian Vaney
par
Florian Vaney
L’an passé, Kilian Jornet avait franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc pour la quatrième fois.

L’an passé, Kilian Jornet avait franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc pour la quatrième fois.

AFP

L’Eiger Trail sait séduire les athlètes en quête de défis piquants. Basée à Grindelwald et permettant de longer voire de faire le tour du vénérable sommet des Alpes, la course propose notamment une épreuve de 250 km pour 18’000 m de dénivellation. Le genre d’épreuve qu’on pourrait tout à fait imaginer plaire à Kilian Jornet, probablement le plus grand monstre que la discipline connaisse. Première surprise: l’Espagnol se trouvera bien dans l’Oberland bernois ce week-end, lui qui n’est pourtant pas du genre à traverser le globe chaque semaine vers un nouveau dossard. Seconde surprise: pour prendre part au plus petit parcours de l’événement, une boucle de 17 km.

Le coup de projecteur sur l’Eiger Trail est évident. Mais ce n’est pas ici que Kilian Jornet trouvera une concurrence à sa hauteur, le niveau du plateau se voulant relativement modeste. Ni même une bonne mise en jambe avant Sierre – Zinal le 12 août, où il visera une dixième victoire. Non, si le Catalan s’est discrètement inscrit à ce qui peut s’apparenter à une balade de santé pour lui, c’est avec une idée derrière la tête.

Besoin d’une pierre

La manifestation bernoise appartient au giron UTMB. Le circuit s’est développé à une vitesse folle et regroupe à présent la majorité des plus grands trails du paysage. Son point d’orgue? L’Ultra-Trail du Mont-Blanc, le 1er septembre au départ de Chamonix, dont les initiales ont donné leur nom au circuit. S’intéresser à son fonctionnement, c’est comprendre ce que Kilian Jornet vient faire à Grindelwald.

Pour pouvoir prendre part à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, il faut des «running stones». Au moins une, mais plus vous en possédez, plus vos chances d’être tiré au sort pour participer sont élevées. La règle vaut pour les coureurs lambda, mais également pour les athlètes professionnels, à qui il est demandé une «running stone» pour se voir offrir un dossard.

Kilian Jornet a beau être quadruple vainqueur de la course phare de Chamonix, en être le tenant du titre et détenir le record du parcours, il n’échappe pas au règlement. Alors? Alors il lui suffit de rejoindre la ligne d’arrivée de l’Eiger Trail samedi et une pierre tombera inévitable dans sa poche. Son ticket pour l’Ultra-Trail de Mont-Blanc.

Le raisonnement pouvait ressembler à une gigantesque supposition, par ailleurs lancée par le rédacteur en chef du Journal du Trail Vincent Gaudin. Et puis est arrivée une publication Instagram de NNormal, la marque de Kilian Jornet. Celle-ci prévenait qu’une annonce serait faite lorsqu’elle aurait atteint les 10’000 «j’aime» et les 171 commentaires dans un laps de temps de 19h49’30’’. 10’000, c’est le nombre de mètres de dénivellation de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. 171 son nombre de kilomètres. Et 19h49’30’’ le record établi par l’Espagnol l’année dernière.

Une fois cette marque atteinte, c’est Kilian Jornet lui-même qui a pris la parole ce mercredi matin. Pour confirmer la nouvelle. Il visera une cinquième victoire à Chamonix.

Ton opinion