Cuba - Des élus démocrates pressent Joe Biden de fermer la prison de Guantánamo

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CubaDes élus démocrates pressent Joe Biden de fermer la prison de Guantánamo

La prison américaine de Guantánamo, à Cuba, doit être fermée, réclament des députés américains démocrates. Elle coûte trop cher pour 39 djihadistes qui y restent.

La prison de Guantánamo a abrité jusqu’à 800 prisonniers, mais elle ne détient actuellement que 39 hommes.

La prison de Guantánamo a abrité jusqu’à 800 prisonniers, mais elle ne détient actuellement que 39 hommes.

Reuters

Des élus démocrates ont pressé, jeudi, le président américain Joe Biden de fermer la prison militaire de Guantánamo, à Cuba, et de libérer ou juger les 39 derniers détenus présumés complices d’Al-Qaïda. À l’approche du 20e anniversaire des attentats du 11 septembre, 75 élus de la Chambre des représentants ont invoqué, dans une lettre ouverte au président, le coût excessif de ce centre de détention controversé.

«La prison de Guantánamo a abrité jusqu’à 800 prisonniers, mais elle ne détient actuellement que 39 hommes, dont beaucoup sont âgés et de plus en plus faibles», soulignent-ils dans cette lettre. «Selon des informations de presse, la prison coûte plus de 500 millions de dollars par an, soit un coût annuel exorbitant de 13 millions de dollars par prisonnier.»

Le fait qu’elle n’ait toujours pas été fermée, 20 ans plus tard, «entache notre réputation à l’étranger et sape notre capacité à défendre les droits humains et l’État de droit», notent les élus.

Jugés par des Tribunaux fédéraux?

La prison de Guantánamo a été ouverte début 2002 pour, notamment, détenir des membres d’Al-Qaïda et complices présumés des auteurs des attentats du 11 septembre 2001. «Nous reconnaissons que fermer la prison va prendre du temps, mais nous pensons qu’il est temps que vous preniez des décisions», écrivent les élus démocrates à Joe Biden.

Ils proposent que certains des détenus soient jugés par des tribunaux fédéraux, que d’autres soient rapatriés dans leur pays et que les derniers soient envoyés dans des pays tiers qui s’engageraient à ce qu’ils soient bien traités et qu’ils ne représentent pas une menace pour les États-Unis. La plupart des détenus de Guantánamo ont été incarcérés malgré des preuves fragiles sur leur implication. Beaucoup ont été torturés dans des sites secrets de la CIA, avant leur transfert à Guantánamo.

Libérations discrètes

Barack Obama avait ordonné la fermeture de la prison en janvier 2009, à son arrivée au pouvoir, dans l’idée de faire juger les prisonniers par des tribunaux civils. Mais la décision, très impopulaire, avait été bloquée au Congrès.

Le premier président noir avait alors préféré faire libérer discrètement des centaines de détenus, dont la sortie avait été approuvée par la Commission de révision de la présidence. Ces libérations ont été interrompues sous Donald Trump. Elles ont repris sous Joe Biden, cinq détenus ayant vu leur libération approuvée depuis janvier.

Le cerveau du 11 septembre patiente

Douze détenus de Guantánamo, dont Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre, attendent d’être jugés par une commission militaire, qui n’a émis que deux condamnations en deux décennies.

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