WimbledonRitschard s’incline mais marque les esprits
Pour son premier match en Grand Chelem, Alexander Ritschard a tenu tête à Stefanos Tsitsipas (ATP 5) durant 3 h 30 (6-7 3-6 7-5 4-6). Sa frappe est effrayante.
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Alexander Ritschard a réussi à prendre un set au Grec Stefanos Tsitsipas, numéro 5 au classement mondial.
AFPMême battu, Alexander Ritschard s’est fait un nom mardi sur le court No 1 de Wimbledon. Totalement inconnu il y a encore quelques semaines, le Zurichois (ATP 188) a certes fini par baisser pavillon face à Stefanos Tsitsipas (6-7 3-6 7-5 4-6). Mais à 28 ans, le triple champion universitaire américain avec les Cavaliers de Virginie a affiché un culot et une consistance qui lui promettent quelques belles années sur le circuit.
Premier Grand Chelem, premier Top 10, premier grand court, le cocktail avait de quoi impressionner le bizuth. Ce fut tout le contraire. Solide sur ses appuis, Ritschard faisait siffler d’entrée sa Head Trinity pour anesthésier le récent vainqueur de Majorque (4-1). Un déluge de puissance que Tsitsipas eut l’intelligence de calmer à grand renfort de retours bloqués et de slices vénéneux. Le Grec remportait la première manche au tie-break mais le bras de fer était engagé.
Quelle gifle en coup droit!
Alexander Ritschard s’y accrocha avec un courage et une qualité de frappe qui pourraient tout à fait lui ouvrir les portes du «Top 100». Parfois le Zurichois manque d’un peu de main ou de justesse en défense. Mais ces pistes de progression ressemblent à des ajustements par rapport à cette solide base technique qui lui permet de faire mal des deux côtés - quelle gifle en coup droit! - puis de venir poser des volées bien senties.
On exagère? Pas vraiment. Car lorsque «Ritschi» s’empara du service de Tsitsipas juste après avoir empoché la troisième manche, plus personne sur le court No 1 ne pouvait jurer de l’issue de cette rencontre. Elle tomba finalement dans les filets du Grec, plus constant dans l’emballage final. Mais à le voir lever les bras vers son clan après un dernier coup droit suisse trop décroisé, on pouvait mesurer à quel point Alexander Ritschard lui avait fait peur.