Session: Les Etats veulent pouvoir adapter les horaires de travail en cas de pénurie

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SessionLes États veulent pouvoir adapter les horaires de travail en cas de pénurie

Les sénateurs ont accepté une motion demandant que la loi sur le travail soit adaptée pour que les employés puissent travailler provisoirement de nuit ou le dimanche si une pénurie de gaz ou d’électricité survient.

Christine Talos
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Christine Talos
Les secteurs gourmands en énergie devront-ils faire travailler leurs employés la nuit ou le dimanche?

Les secteurs gourmands en énergie devront-ils faire travailler leurs employés la nuit ou le dimanche?

URS JAUDAS/Tamedia

Faudra-t-il travailler le dimanche ou la nuit en cas de pénurie de gaz ou d’électricité, soit en période de faible consommation d’énergie? C’est ce que propose en tout cas Andrea Gmür-Schönenberger (LC/LU) dans une motion. Motion qui a été acceptée largement mardi par 22 voix contre 11 par le Conseil des États.

«Des pénuries de gaz et d’électricité menacent cet hiver et engendrent des coûts économiques qui se chiffreraient en milliards. Il faut autant que possible éviter les contingentements et rationnements de gaz et d’électricité, le chômage partiel et d’autres mesures, a rappelé la sénatrice. Les entreprises doivent par conséquent avoir tout de suite la possibilité d’employer sur demande les travailleurs de sorte à pouvoir économiser de l’énergie ou casser les pics de consommation d’énergie en adaptant les processus de production», estimait-elle.

La Lucernoise demandait donc au Conseil fédéral de flexibiliser les dispositions relatives aux horaires de travail afin de permettre le travail dominical ou de nuit quand ce travail est indispensable économiquement. Et si nécessaire de procéder à une révision urgente de la loi sur le travail.

La gauche était contre la motion, tout comme le ministre de l’Économie, Guy Parmelin. Le Vaudois jugeait en effet le texte inutile car il y a déjà suffisamment de flexibilité dans le monde du travail. La loi permet déjà aux entreprises d’aménager des horaires de travail sans autorisation du lundi au samedi, entre 6h et 23h. Il a en outre indiqué que le Conseil fédéral était en contact avec toutes les faîtières professionnelles. «Nous pourrions réagir extrêmement vite au cas où», a-t-il assuré. En vain. 

Le dossier part au National. 

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