MultisportsLes cinq stars suisses à suivre aux Européens
La délégation helvétique, qui compte 154 représentants à Munich, va-t-elle battre le record de 19 médailles établi il y a quatre ans à Glasgow et Berlin? Pour y parvenir, elle mise sur plusieurs valeurs sûres. En voici cinq.
- par
- Chris Geiger Munich
Mujinga Kambundji (athlétisme, 100 m, 200 m, 4x100m)
Triple finaliste aux Championnats du monde de Eugene (États-Unis) en juillet dernier, la Bernoise débarque à Munich gonflée à bloc. En Bavière, la sprinteuse de 30 ans possède trois possibilités (100 m, 200 m, 4x100m) pour améliorer un palmarès qui ne compte curieusement qu’une médaille continentale en plein air (bronze sur 100 m à Amsterdam en 2016). Mais au vu de son début de saison exceptionnel – elle a notamment battu les records de Suisse du 100 m (10''89), du 200 m (22''05) et est devenue championne du monde en salle du 60 m (6''96) – il y a fort à parier que Mujinga Kambundji rentrera en Suisse avec du métal autour du cou.
Simon Ehammer (athlétisme, décathlon)
Le nouveau phénomène de l’athlétisme suisse est très attendu au stade olympique de Munich. La pépite appenzelloise, spécialiste des épreuves combinées et du saut en longueur, semble inarrêtable depuis le début de la saison. Après avoir décroché l’argent en heptathlon aux Championnats du monde en salle à Belgrade en mars, le prodige de 22 ans a pulvérisé de 15 centimètres son propre record national du saut en longueur en atterrissant à 8,45 m lors du décathlon de l’Hypo-Meeting de Götzis (Autriche) fin mai. Simon Ehammer a parachevé son œuvre aux Mondiaux de Eugene en s’offrant du bronze à la longueur. Le jeune Suisse a-t-il conservé assez d’énergie pour réaliser un nouvel exploit en Allemagne?
Jolanda Neff (VTT, cross-country)
À 29 ans, Jolanda Neff possède un palmarès long comme le bras. Championne olympique de cross-country à Tokyo en 2021, championne du monde dans la même discipline à Cairns (Australie) en 2017, la Saint-Galloise va viser un… cinquième titre continental – après ceux de 2015, 2016, 2018, 2019 – à l’occasion de ces Championnats Européens multisports de Munich. Elle devra toutefois se méfier de ses compatriotes Sina Frei et Linda Indergand, avec qui elle avait partagé le podium au Japon il y a un an. Chez les hommes, en l’absence de Nino Schurter, tous les regards seront braqués sur Mathias Flückiger, vice-champion olympique à Tokyo, et Lars Forster, tenant du titre.
Stefan Küng (cyclisme, contre-la-montre)
Spécialiste du contre-la-montre, Stefan Küng va-t-il réaliser la passe de trois sur les routes munichoises? Le Thurgovien de 28 ans, qui sort d’un Tour de France éprouvant avec la Groupama-FDJ, a bien l’intention de conserver sa couronne continentale sur le chrono. Titré en 2020 et 2021, le quintuple champion de Suisse de la spécialité a renoncé à la course en ligne pour se concentrer uniquement sur cet objectif. Il n’est toutefois pas le seul Helvète à pouvoir briller dans cette discipline puisque Stefan Bissegger, vice-champion d’Europe de la discipline chez les espoirs en 2020, prendra aussi le départ. Chez les dames, Marlen Reusser, lauréate d’une étape en ligne sur la Grande Boucle puis victime d’une commotion, défendra également son titre en Bavière.
Nikita Ducarroz (BMX, freestyle)
La spécialiste du BMX freestyle s’est fait un nom aux Jeux olympiques de Tokyo, en août 2021. Au Japon, la Genevoise de 25 ans s’était offert une magnifique médaille de bronze grâce à un premier run de feu. Mais le palmarès de celle qui est née à Nice et qui possède les nationalités suisse et américaine ne se limite pas à cette unique breloque olympique. Deux mois avant les Jeux, Nikita Ducarroz était, en effet, devenue vice-championne du monde à Montpellier. Puis de couronner sa fantastique levée 2021 avec un titre continental en novembre du côté de Moscou. Il y a donc fort à parier que la Suissesse, l’une des seules coureuses au monde à pouvoir faire un salto arrière, voudra conserver son titre européen à Munich.