SuisseLe PIB stagne au 4e trimestre, freiné par l’industrie
Le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse s’est accru de 2,1% en 2022 après un vif rebond de 3,9% en 2021.
Selon une estimation provisoire du ministère de l’Économie (SECO) publiée mardi, le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse s’est accru de 2,1% en 2022 après un vif rebond de 3,9% en 2021, sur fond de net ralentissement au dernier trimestre. Au quatrième trimestre, la croissance a stagné face à un ralentissement dans l’industrie qui a freiné les exportations, enregistrant une décélération plus marquée que prévu, à 0% contre une progression de 0,2% au troisième trimestre, indique le secrétariat d’État à l’Économie dans un communiqué. Par comparaison, les économistes interrogés par l’agence suisse AWP tablaient en moyenne sur une progression du PIB de l’ordre de 0,1% à 0,3% au quatrième trimestre.
Mais la Suisse a fait les frais du ralentissement de l’économie mondiale, touchant en particulier les exportations de métaux et d’instruments de précision, très sensibles à la conjoncture, dans ce pays qui fait partie des grands constructeurs de machines-outils.
Le secteur de la pharmacie, peu sensible aux aléas de la conjoncture, a cependant mis un frein au recul des exportations. Les exportations dans leur globalité affichent une baisse «significative» de 0,9%, a quantifié le ministère de l’Économie, dans le communiqué.
Ralentissement atténué
La consommation des ménages et la reprise du tourisme ont néanmoins aidé à atténuer le ralentissement de l’économie suisse au dernier trimestre. La demande intérieure a poursuivi «sa progression vigoureuse du trimestre précédent», enregistrant une hausse de 0,5%, a détaillé le ministère qui note cependant que les dépenses de consommation ont continué d’augmenter dans les services mais ont connu une «évolution modérée» dans le commerce de détail.
Avec le retour des touristes en Suisse, l’hôtellerie et la restauration a enregistré une progression de 1,5% au dernier trimestre, tout en restant à un niveau inférieur de 5% par rapport à fin 2019, avant la pandémie.