Assaut de l’EI en Syrie – Plus de 150 morts, des ados utilisés comme «boucliers humains»

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Assaut de l’EI en SyriePlus de 150 morts, des ados utilisés comme «boucliers humains»

Les autorités de Hassaké ont décrété un couvre-feu après de violents affrontements dans et autour d’une prison. Au moins 154 personnes ont perdu la vie.

Des habitants fuient leur maison.

Des habitants fuient leur maison.

AFP

Les forces kurdes ont déployé lundi des renforts et barré l’accès à Hassaké. Des combats avec des jihadistes ont fait plus de 150 morts dans et autour d’une prison, où des centaines de mineurs sont toujours retenus. «Pour empêcher les membres de cellules terroristes de s’échapper (…), l’administration kurde du nord-est de la Syrie annonce un couvre-feu complet à Hassaké et ses alentours pour une période de sept jours à compter du 24 janvier», a déclaré l’administration locale dimanche soir.

Jeudi soir, plus d’une centaine de jihadistes de l’organisation État islamique (EI) ont pris d’assaut la prison de Ghwayran, avec l’aide de camions piégés et d’armes lourdes. Des jours de violents affrontements ont suivi autour et au sein même de la prison. Selon un nouveau bilan établi lundi matin par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 154 personnes ont été tuées, dont 102 jihadistes, 45 combattants kurdes et sept civils.

Des mineurs en danger

Les combats ont diminué en intensité dimanche soir alors que les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, et la coalition emmenée par les États-Unis consolident lundi, leurs positions autour de la prison. Les FDS ont accusé les combattants de l’EI d’utiliser comme «boucliers humains» des mineurs encore présents à l’intérieur de la prison. La présence de ces mineurs, qui étaient emprisonnés dans «un centre de réhabilitation» et qui sont désormais enfermés dans un dortoir, compromet l’avancée des FDS qui tentent de pénétrer dans la prison, ont-elles indiqué, dans un communiqué.

Ces mineurs sont au nombre de 850 et certains n’ont que douze ans, selon l’agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef), qui a appelé à les protéger et qui a souligné le «risque que les enfants soient blessés ou recrutés de force», par l’EI. Aux alentours de la prison, les rues sont désertées tandis que des combattants kurdes ratissent la zone pour retrouver des fugitifs, selon un correspondant de l’AFP sur place. Dans les autres parties du nord-est de la Syrie contrôlées par l’administration kurde, un couvre-feu nocturne de 18h à 6h locales entre également en vigueur lundi.

(AFP)

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