Bienne: «Il n’y a pas de meilleure place qu’ici!»

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Bienne«Il n’y a pas de meilleure place qu’ici!»

Les gens du voyage sont ravis de l’emplacement que leur réservent les autorités, pour 13 francs par jour par caravane.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Après l’occupation illégale du parking VIP du HC Bienne pendant les playoffs de hockey, tout est rentré dans l’ordre à Bienne, avec la mise à disposition d’un terrain proche de la Tissot Arena. «Il n’y a pas meilleure place qu’ici: tout est propre!» déclare Jaime de Mestre, un peintre en bâtiment venu de Strasbourg (F).

«Vous n’avez rien à repeindre?» demande Jaime en offrant ses services. Sa petite-fille intervient: «Pas de photo!» intime-t-elle, un sac-poubelle à la main. Les containers sont pleins, mais les éboueurs biennois ne débarrassent que les déchets munis d’une vignette.

«Ce n’est pas gratuit: nous payons 13 francs par jour part caravane», indique Jaime de Mestre. L’aire de transit est alimentée en eau potable, mais des toilettes font encore défaut. L’électricité manque aussi: «Elle sera fournie la semaine prochaine», espère Jaime de Mestre. En attendant, le courant provient d’un groupe électrogène à essence.

Dans une zone industrielle et commerciale desservie par l’autoroute, la parcelle libérée est proche de la Tissot Arena, un double stade de foot et de hockey. Les caravanes succèdent à un centre de premier accueil pour requérants d’asile.

Dans une zone industrielle et commerciale desservie par l’autoroute, la parcelle libérée est proche de la Tissot Arena, un double stade de foot et de hockey. Les caravanes succèdent à un centre de premier accueil pour requérants d’asile.

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Les gens du voyage étrangers attendaient un emplacement officiel depuis quinze ans. Finalement, le Conseil municipal de Bienne a donné son feu vert à la création d’une aire de transit provisoire aux Champs-de-Boujean, à l’endroit où se trouvait un centre de premier accueil pour requérants d’asile.

«Il y a de la place pour 22 caravanes», indique Jaime de Mestre. Sur un terrain cantonal, cette aire de transit sera exploitée pendant au moins deux ans, jusqu’à l’ouverture d’une aire définitive à Wileroltigen (BE). Les frais d’exploitation sont couverts par les taxes prélevées auprès des gens du voyage, mais aussi par la contribution de solidarité versée à la Ville de Bienne par des communes de la région.

«Comme la situation économique continue de se dégrader en Europe, il ne faut pas s’attendre à ce que moins de gens du voyage viennent en Suisse ces prochaines années», ont prévenu les autorités biennoises, convaincues que la mise à disposition d’un terrain évitera des occupations illégales.

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