Congrès du PS: Alain Berset: «Nous ne voulons pas rester indifférents face à la précarité»

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Congrès du PSAlain Berset: «Nous ne voulons pas rester indifférents face à la précarité»

Le Parti socialiste est en congrès à Bâle tout le week-end. Le ministre de la Santé Alain Berset a dénoncé les inégalités engendrées par les crises. Il a aussi critiqué le fardeau toujours plus lourd des primes.

Christine Talos
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Christine Talos
La direction du PS à Bâle, ainsi que le conseiller fédéral Alain Berset.

La direction du PS à Bâle, ainsi que le conseiller fédéral Alain Berset.

Capture d’écran

Le Parti socialiste tenait ses assises ce week-end à Bâle. Points principaux au menu des délégués: le lancement de la campagne en vue des élections fédérales 2023 et les discussions autour du papier de position «Vers une Europe sociale et démocratique».

C’est le ministre Alain Berset qui a ouvert le congrès samedi. Le Fribourgeois a évoqué la situation précaire que vivent de nombreux Helvètes en raison de la série de crises que traverse la Suisse. L’inflation concerne de nombreux Suisses «pour qui chaque franc dépensé doit être compté deux fois», a-t-il lancé. «La pauvreté est une dure réalité chez nous et cela doit changer», a-t-il ajouté, sous les applaudissements. «Nous ne voulons pas rester indifférents face à la précarité. Car rester indifférent, c’est aggraver encore cette précarité», a-t-il lancé.

Inégalités renforcées

Le ministre a rappelé que les crises renforçaient les inégalités. Il a notamment mentionné la nouvelle méthode de calcul de l’inflation mise au point par le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD). Une méthode qui montre que riches et pauvres ne sont pas impactés de la même manière. Le coût de la vie a augmenté de pratiquement 28% entre 2000 et début 2022 pour les plus bas revenus, contre environ 7% pour les hauts revenus, a-t-il relevé.

Alain Berset a également abordé le problème des coûts de la santé. «Nous ne pouvons pas accepter que les primes deviennent une charge de plus en plus lourde, voire étouffante», a-t-il lancé sous les applaudissements. Et de critiquer l’absence de volonté de réformer de la part des politiciens en évoquant un «cartel du silence».

À noter que le ministre socialiste a commencé son allocution par un mot pour sa collègue Simonetta Sommaruga, absente du congrès à Bâle, en raison de la santé de son époux. «Simonetta ne peut pas être ici avec nous. La santé de son mari n’est pas bonne, même si j’ai entendu que cela allait mieux», a-t-il lancé. «Nos pensées sont avec elle et son époux et nous lui souhaitons force et courage dans cette période difficile».

Le congrès du PS dure encore tout ce dimanche.

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