TurquieMalgré le séisme du 6 février, Erdogan maintient les élections au 14 mai
Critiqué pour sa gestion du tremblement de terre, des répliques et de l’organisation des secours, le chef de l’État turc apportera «la réponse appropriée» le jour de la présidentielle.
Les élections présidentielle et législatives en Turquie auront bien lieu le 14 mai, comme prévu, a annoncé, mercredi, le président Recep Tayyip Erdogan, malgré le séisme dévastateur du 6 février. Dénonçant les voix critiques qui se sont élevées contre la gestion du cataclysme par son gouvernement, le chef de l’État a assuré: «Nous leur apporterons la réponse appropriée le 14 mai.»
Il exclut ainsi de facto tout report du scrutin, auquel il a annoncé se représenter, malgré la situation dans les régions touchées. Plus de 45’000 personnes ont trouvé la mort dans onze provinces du sud et du sud-est de la Turquie – plus de 50’000 en comptant les morts en Syrie voisine.
Chaos et météo
Le chef de l’État avait demandé «pardon», lundi, pour des retards lors des premiers jours dans l’organisation des secours, alors que des appels à l’aide émergeaient des décombres. Il a de nouveau reconnu, mercredi, devant les parlementaires de son parti, l’AKP (Parti de la justice et du développement), que les opérations de secours avaient été retardées les premiers jours «en raison du chaos et des conditions météorologiques».
«Cependant, quelques heures seulement après le tremblement de terre, nos ministres ont contacté les villes touchées et ont commencé à coordonner le travail. Nous avons essayé de faire tout ce qui pouvait l’être», a-t-il insisté, en dénonçant les «débats vicieux» concernant les institutions et l’armée. Selon Recep Tayyip Erdogan, 14 millions de personnes ont été affectées par le séisme.