Basketball: Yoan Granvorka: «Comme si c’était mon premier match chez les pros»

Relancer un joueur, qui a été contraint de passer sur le billard pour une blessure au ménisque, après plus de trois mois d’absence, n’est jamais anodin. Mitar Trivunovic, coach neuchâtelois et ancien joueur de haut niveau, ne le sait que trop bien. Le défi du technicien serbe, qui plus est, était de le faire lors d’un match 3 – pivot car les deux équipes en étaient à 1-1 dans la série – des quarts de finale des play-off de SB League. Avec quelques jours de recul, on peut dire que Trivunovic a réussi son pari avec brio.

Il restait un peu plus de deux minutes à jouer en première mi-temps, samedi, lorsque l’ex-ailier de Pully a fait signe à Yoan Granvorka. Le score entre le BBC Nyon et Union était alors de 24-24 et le match dans un temps assez calme. Le moment idoine pour remettre le pied à l’étrier à son ailier à tout faire, devenu international suisse en novembre dernier. «Je suis tellement content d’avoir pu remettre les pieds sur le terrain, avouait le Morgien après coup, avant de sourire franchement. Je me sentais comme si c’était mon premier match chez les pros! Au début, j’étais un peu tendu mais après, j’ai pris du plaisir.»

Cela aurait pu ne jamais être le cas. Sans les fautes qui ont accablé son coéquipier Aleksa Popovic, rappelé sur le banc au début du 3e quart-temps, Yoan Granvorka n’aurait peut-être pas eu la chance de jouer 15 minutes, en tout. Il se sait pas encore assez en cannes pour défendre sur Isiah Umipig, mais celui qui était le meilleur d’Union dans ce domaine avant sa blessure a pris des rebonds et planté un tir primé capital, qui a redonné l’avantage à son équipe en toute fin de 3e quart. Dans la foulée, il a même converti un tir à mi-distance après avoir défié Hamish Warden en duel. Signe que la confiance en ses capacités est là.

«Je dois toujours faire un petit échauffement personnel avant d’entrer sur le parquet mais une fois que mon genou est chaud, c’est comme si je n’avais jamais été blessé», racontait Yoan Granvorka, qui espère, sans doute, tenir un rôle encore plus important pour l’acte IV (19h30), toujours au Rocher. «Sur le premier match de la série (ndlr: défaite à la Riveraine), on a manqué de caractère. Mitar a beaucoup parlé de ça et cela nous a trotté dans la tête, poursuivait-il, avant de prévenir. Nyon va faire des ajustements. Ils ne vont pas se laisser faire comme ça.»

Il a raison. Vivement mardi!