Japon: l’autorité nucléaire japonaise autorise le rejet en mer des eaux de Fukushima

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JaponL’autorité nucléaire japonaise autorise le rejet en mer des eaux de Fukushima

Le projet avait déjà été validé en 2021 par le gouvernement japonais, au grand dam de Greenpeace et des pêcheurs locaux. Il est supervisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Plus d’un million d’eaux contaminées au tritium après le tsunami de 2011 doit être, selon le projet, rejeté progressivement dans la mer à partir du printemps 2023.

Plus d’un million d’eaux contaminées au tritium après le tsunami de 2011 doit être, selon le projet, rejeté progressivement dans la mer à partir du printemps 2023.

AFP

Le régulateur nucléaire japonais a approuvé vendredi le plan de rejet en mer des eaux contaminées de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi tel que l’a proposé l’opérateur Tepco, lequel devra toutefois encore convaincre des autorités et communautés locales. Ce projet controversé avait déjà été validé l’an dernier par le gouvernement et il est supervisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui estime qu’il va se faire «en pleine conformité avec les normes internationales» et qu’il ne va causer «aucun dommage à l’environnement».

Le rejet consiste à déverser très graduellement dans l’océan Pacifique au large de Fukushima plus d’un million de tonnes d’eaux contaminées au tritium, un radionucléide ne pouvant être éliminé par les technologies actuelles mais dont la dilution en mer est déjà pratiquée au Japon et à l’étranger sur des installations nucléaires en activité. Selon des experts, le tritium n’est dangereux pour les humains qu’à hautes doses concentrées, une situation a priori exclue en cas d’un rejet en mer étalé sur plusieurs décennies, comme le prévoit Tepco.

Plus d’un millier de citernes

Les eaux tritiées de Fukushima proviennent de la pluie, de nappes souterraines ou des injections d’eau nécessaires pour refroidir les cœurs de plusieurs réacteurs nucléaires entrés en fusion à cause du tsunami du 11 mars 2011 qui avait heurté la centrale de plein fouet. Plus d’un millier de citernes ont été installées autour de la centrale pour entreposer ces eaux tritiées après des opérations de filtrage visant à éliminer d’autres substances radioactives. Mais les capacités de stockage sur place arrivent bientôt à saturation.

Le projet de rejet dans la mer au large du Japon est critiqué notamment par la Corée du Sud, où des manifestants sont descendus dans la rue pour protester, comme ici en juin 2022.

Le projet de rejet dans la mer au large du Japon est critiqué notamment par la Corée du Sud, où des manifestants sont descendus dans la rue pour protester, comme ici en juin 2022.

AFP

À 1 kilomètre de la côte

Tepco compte démarrer l’opération au printemps 2023, après la construction d’un conduit sous-marin pour acheminer l’eau tritiée à environ un kilomètre de la côte. Mais l’opérateur doit encore obtenir auparavant des autorisations du département de Fukushima et de communes proches de la centrale, et tente d’apaiser les inquiétudes des pêcheurs locaux, redoutant des conséquences négatives sur la réputation de leurs poissons auprès des consommateurs. Le projet a aussi été critiqué par la Chine et la Corée du Sud, voisines du Japon, ainsi que par des organisations environnementales comme Greenpeace.

(AFP)

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