Banque mondiale: le fossé se creuse entre riches et pauvres

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G20Le fossé se creuse entre riches et pauvres, alerte la Banque mondiale

Les vingt plus grandes économies mondiales, réunies en Inde, ont entamé mardi leurs discussions autour des structures financières internationales et de la dette des pays à faible revenu.

«Ce qui me tient éveillé la nuit, c’est la méfiance qui, en silence, divise le Nord et le Sud de la planète à un moment où nous avons besoin de nous unir», a déclaré mardi, Ajay Banga, président de la Banque mondiale.

«Ce qui me tient éveillé la nuit, c’est la méfiance qui, en silence, divise le Nord et le Sud de la planète à un moment où nous avons besoin de nous unir», a déclaré mardi, Ajay Banga, président de la Banque mondiale.

AFP

Les grands argentiers du G20 se sont attaqués mardi à la réforme fiscale et aux bailleurs multilatéraux, sans grand progrès sur la restructuration de la dette, tandis que la Banque mondiale s’est alarmée du fossé qui se creuse entre pays riches et pays pauvres. Plusieurs économies restent en difficulté après le double choc de la pandémie de coronavirus et des conséquences de la guerre de la Russie en Ukraine, qui affecte les cours mondiaux des carburants et des matières premières.

Les discussions du G20, réuni à Gandhinagar, dans l’État indien du Gujarat (ouest), interviennent au lendemain du refus russe d’étendre l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire. «Nous vivons des temps compliqués; je dois faire allusion au fait que la Russie s’est retirée hier (lundi) de l’initiative de la mer Noire et de l’Ukraine – et nous sommes ici pour discuter de la manière d’aider les pays vulnérables», a déclaré le président de la Banque centrale allemande, Joachim Nagel.

«La frustration des pays du Sud est compréhensible»

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, s’est alarmé mardi d’une dangereuse division de l’économie mondiale, en l’absence de progrès dans la lutte contre la pauvreté. «Ce qui me tient éveillé la nuit, c’est la méfiance qui, en silence, divise le Nord et le Sud de la planète, à un moment où nous avons besoin de nous unir», a-t-il déclaré aux ministres pendant leurs discussions sur les structures financières internationales.

«La frustration des pays du Sud est compréhensible. À bien des égards, ils paient le prix de notre prospérité», a-t-il ajouté. «Alors qu’ils devraient être en pleine ascension, ils craignent que les ressources promises soient détournées au profit de la reconstruction de l’Ukraine», a-t-il poursuivi. Le changement climatique aggrave de surcroît la situation des pays les plus pauvres et les moins à même de surmonter la situation.

Pas de croissance au détriment de l’environnement

La Banque mondiale s’efforce d’accroître sa capacité de prêt, notamment en levant des capitaux hybrides auprès des actionnaires, mais elle a déclaré que l’économie future ne pouvait pas reposer sur une expansion au détriment de l’environnement. «La vérité est simple: nous ne pouvons pas endurer une autre période de croissance à forte intensité d’émissions» de CO₂, a martelé Ajay Banga.

Selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, plus de la moitié des pays à faible revenu sont proches du surendettement ou en situation de surendettement, soit deux fois plus qu’en 2015. Les accords de restructuration de la dette pour ces États ont été l’une des priorités du G20, mais les discussions ont peu progressé, selon des responsables. La Chine, deuxième économie mondiale et principal bailleur de fonds de plusieurs pays d’Asie et d’Afrique en difficulté et à faible revenu, s’est jusqu’à présent opposée à un accord multilatéral commun sur la question.

(AFP)

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