Coupe du monde: Pour Léo Lacroix, la Suisse a les moyens de titiller le Brésil

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Qatar 2022Pour Léo Lacroix, la Suisse a les moyens de titiller le Brésil

L’ex-défenseur du FC Sion possède la double nationalité. Il nous donne son avis sur le match du Mondial 2022 au Qatar entre le Brésil et la Suisse (ce lundi à 17h).

Ruben Steiger
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Ruben Steiger
Léo Lacroix compte une sélection avec l’équipe de Suisse, en 2018 contre le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde 2022.

Léo Lacroix compte une sélection avec l’équipe de Suisse, en 2018 contre le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde 2022.

Marc Schumacher/freshfocus

Tout le pays attend avec impatience l’affrontement entre la Suisse et le Brésil et un homme s’en réjouit encore plus, il s’agit de Léo Lacroix. Le défenseur de Western United, en Australie, compte une sélection avec la Suisse – défaite contre le Qatar en novembre 2018 – et possède la double nationalité.

«Ma mère est brésilienne, tout comme ma femme, et une partie de ma famille vit encore là-bas», rappelle le joueur de 30 ans, passé par le FC Sion. Ce duel entre ses deux pays aura donc une saveur particulière. «Je vais devoir me réveiller en pleine nuit car la rencontre débutera à 3h à Melbourne, mais pour rien au monde je ne la manquerai.»

Impressionné par le Brésil

Léo Lacroix suit cette Coupe du monde 2022 avec la passion d’un fan de football mais également l’assiduité d’un professionnel qui cherche à apprendre des meilleurs défenseurs centraux du monde. Après un peu plus d’une semaine de compétition, quelques équipes l’ont surpris ou impressionné. «Comme tout le monde, j’ai été choqué par la performance de l’Arabie saoudite contre l’Argentine. L’intensité folle que met l’Équateur dans son jeu m’a aussi impressionné», détaille le Vaudois.

«En raison de son talent, il focalise l’attention des défenseurs, ce qui laisse plus de liberté à ses coéquipiers sur le front de l’attaque.»

Léo Lacroix sur l’impact de l’absence de Neymar.

«Parmi les favoris, la France et le Brésil ont montré les meilleures choses. En comparaison avec 2018, je trouve la Seleçao bien mieux organisée défensivement. Ils évoluent dans la continuité des éliminatoires», poursuit le principal intéressé.

L’absence de Neymar

Le Brésil, solide contre la Serbie en ouverture, a néanmoins vécu deux coups durs avec les blessures du latéral Danilo et surtout, de sa superstar Neymar. Le sélectionneur Tite possède dans son effectif des joueurs capables de prendre le relais comme Éder Militao ou Dani Alves en défense et Rodrygo ou encore Antony dans le secteur offensif.

Neymar ne pourra pas jouer contre la Suisse en raison d’une entorse de la cheville.

Neymar ne pourra pas jouer contre la Suisse en raison d’une entorse de la cheville.

AFP

Bien que des solutions existent, le récent champion d’Australie imagine déjà un problème que pourrait causer l’absence de Neymar. «En raison de son talent, il focalise l’attention des défenseurs ce qui laisse plus de liberté à ses coéquipiers sur le front de l’attaque.»

Un bon pressentiment pour la Suisse

Les deux nations s’étaient déjà rencontrées lors de l’édition 2018 en Russie. La Nati, dirigée par Vladimir Petkovic, avait décroché un très bon nul 1-1. La Suisse version Murat Yakin devra probablement réaliser le même type de match – agressif, solide défensivement et opportuniste – afin d’en tirer un résultat positif.

Lors de son unique sélection, Léo Lacroix a côtoyé plusieurs joueurs qui participent au Mondial 2022 au Qatar.

Lors de son unique sélection, Léo Lacroix a côtoyé plusieurs joueurs qui participent au Mondial 2022 au Qatar.

Marc Schumacher/freshfocus

«Je suis persuadé que la Suisse peut faire quelque chose. J’ai parlé récemment avec Vincent Cavin (ndlr: l’assistant de Yakin) et je lui ai dit que j’avais un bon pressentiment car le groupe semble soudé et possède des qualités indéniables», estime Léo Lacroix.

Lundi à 17h au Stade 974, le Brésil partira favori face à la Suisse mais l’ex-international helvétique se veut positif quand on lui demande un pronostic: «Comme en 2018, je vois un nul qui mettra les deux sélections en position favorable avant la dernière journée.»

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