Qatar 2022Ueli Maurer ira voir la Suisse jouer à la Coupe du monde
Le ministre des Finances suivra le match entre la Nati et le Brésil fin novembre dans l’émirat. D’autres membres du Conseil fédéral pourraient aussi s’y rendre.
Le Mondial 2022 au Qatar suscite de nombreuses polémiques et appels au boycott. Mais du côté suisse, le Conseil fédéral ne suivra pas le mouvement. En effet, le grand argentier démissionnaire Ueli Maurer va se rendre dans la péninsule arabique, révèle mardi le Tages-Anzeiger. Il doit assister à la rencontre entre la Suisse et le Brésil le 28 novembre, a confirmé son porte-parole.
Il en profitera aussi pour y faire une rencontre professionnelle, en l’occurrence avec son homologue Ali Bin Ahmed al-Kuwari, dans la capitale qatarie. Les deux hommes parleront finances et fiscalité, selon le porte-parole.
D’autres ministres pourraient aller au Qatar
Pour l’instant, le ministre zurichois est le seul des sept Sages à se rendre au Qatar pour la Coupe du monde, selon la porte-parole du gouvernement Ursula Eggenberger. Traduction: le président de la Confédération Ignazio Cassis ne sera pas de la partie. Mais cela pourrait changer si la Nati se qualifie. Cela dépendra aussi de l’agenda des conseillers fédéraux, a-t-elle précisé. Mais ce ne sera en tout cas pas la ministre des Sports qui se déplacera. En effet, Viola Amherd a déjà fait savoir qu’elle excluait d’aller voir la Nati jouer.
Pour rappel, la jeunesse socialiste ainsi que les Verts avaient appelé au boycott du Mondial de football par la Suisse. La conseillère nationale Aline Trede, cheffe du groupe parlementaire des Verts, avait en outre déposé un postulat pour que le Conseil fédéral définisse le principe selon lequel la Suisse officielle peut «s’abstenir de participer à des manifestations sportives si les États organisateurs violent les droits de l’homme». Mardi, elle s’est dite pas surprise qu’Ueli Maurer aille au Qatar, juste avant son départ du Conseil fédéral. Elle espère juste qu’il s’engagera auprès du gouvernement qatari pour que les droits de l’homme soient respectés là-bas, y compris après le Mondial.