Hockey sur glace: Valtteri Filppula: «C’est un plaisir de battre ses amis»

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Hockey sur glaceValtteri Filppula: «C’est un plaisir de battre ses amis»

L’attaquant de Ge/Servette pourrait mettre un terme à sa carrière après la finale de National League. Avant ça, il rêve de fêter un titre de champion dès l’acte VI de mardi soir à Bienne.

Simon Meier
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Simon Meier
Valtteri Filppula, champion olympique en 2022, a les yeux rivés vers ce qui sera peut-être son dernier objectif: le titre en National League avec les Aigles.

Valtteri Filppula, champion olympique en 2022, a les yeux rivés vers ce qui sera peut-être son dernier objectif: le titre en National League avec les Aigles.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Comment vous sentez-vous physiquement, avant l’acte VI de cette finale?

Je me sens bien. À ce stade de la saison, je ne pense pas que vous trouverez un joueur pour vous dire qu’il se sent parfaitement frais et qu’il n’a mal nulle part. Mais tout va bien, puisqu’il ne nous reste plus beaucoup de matches à disputer.

L’enjeu balaie-t-il tous les maux, toutes les fatigues?

Il y a de ça, oui. On est tellement heureux d’être encore sur la glace pour jouer une finale qu’en dehors des blessures graves, on ne sent plus grand-chose.

À part l’excitation de se retrouver à une du titre, peut-être… Même si vous avez déjà tout gagné, comment gérez-vous ces heures qui précèdent le grand rendez-vous?

C’est toujours quelque chose de très spécial de se battre pour gagner un trophée. C’est la consécration de tout un travail d’équipe, pendant une année entière. Mais on garde en tête le fait que le dernier match est toujours le plus dur à remporter. Donc on continue à faire les choses comme on les a faites jusqu’ici. Je pense que nous n’avons pas grand-chose à changer. On sait qu’il reste un ou deux matches à disputer et qu’ils seront difficiles. On va prendre ce match de mardi comme n’importe quel autre.

«Il nous suffit de nous mettre quelques secondes dans leurs patins pour savoir que Bienne ne va pas renoncer.»

Valtteri Filppula, attaquant de GE Servette.

Vous êtes l’un des joueurs les plus expérimentés dans ce vestiaire. Cherchez-vous à transmettre une part de cette expérience aux éléments qui en ont moins?

Comme je l’ai dit, durant la saison, nous avons la plupart du temps très bien joué au hockey. Donc l’objectif consiste à essayer de faire les choses comme jusqu’à présent, plutôt que de changer quoi que ce soit. Je pense et j’espère que chacun d’entre nous est prêt. Il ne faut pas voir l’aspect stressant des choses, mais tout donner pour avoir la chance de vivre ce moment où tu célèbres un titre avec ton équipe. J’espère qu’on y arrivera.

Bienne, quant à lui, est dos au mur…

Il nous suffit de nous mettre quelques secondes dans leurs patins pour savoir que Bienne ne va pas renoncer. Ils sont menés maintenant, mais ils vont faire le maximum pour égaliser et décrocher la possibilité de disputer un match supplémentaire. À part celle de samedi (ndlr: victoire 7-1 aux Vernets), toutes les parties se sont terminées par un but d’écart et je pense que ce sera aussi le cas pour ce match 6.

Quand on a été champion olympique et champion du monde, qu’on a soulevé la Coupe Stanley, que peut bien signifier un titre de champion de Suisse?

C’est toujours une grande chose de remporter un championnat, surtout dans une ligue aussi forte. Quand tu fais partie d’une équipe, quelle qu’elle soit, tu as envie de donner le maximum et de gagner. Un trophée, c’est toujours une fierté. Je sais que ce titre signifierait énormément pour ce club, mais pour moi aussi.

La touche finlandaise de cette finale, avec vos coéquipiers Sami Vatanen et Teemu Hartikainen d’un côté et vos adversaires biennois Harri Säteri et Toni Rajala de l’autre, constitue-t-elle un piment supplémentaire pour vous?

Je suis proche de tous ces gars, on a gagné des trucs ensemble avec l’équipe nationale, mais c’est aussi un plaisir de battre ses amis (sourire). Cela apporte peut-être un petit extra, mais ce n’est clairement pas l’aspect principal des choses. L’essentiel, c’est de gagner cette coupe pour ce groupe, cette ville et les supporters.

«Certains aspects me disent plutôt de m’arrêter là, certains côtés vont plutôt dans l’autre sens.»

Valtteri Filppula, attaquant de GE Servette.

Ce match de mardi à Bienne pourrait être le dernier ou l’avant-dernier de votre carrière. Comment le vivez-vous?

C’est un fait, mais je ne pense pour l’instant pas trop à ce qui arrivera après cette saison. J’aurai le temps de décider alors ce que je veux faire. Si je sens que je suis encore motivé, je continuerai une année. Mais ce n’est pas à ça que je pense en ce moment. J’essaie de me concentrer au mieux sur la fin de cette finale et après, on verra.

Donc votre décision, entre rempiler pour un an ou raccrocher vos patins, n’est pas encore prise?

Si elle l’était, je ne vous le dirais pas. Mais non, j’ai encore besoin d’un peu de temps pour faire mon choix. Certains aspects me disent plutôt de m’arrêter là, d’autres côtés vont plutôt dans l’autre sens. C’est dans les jours ou les semaines après cette finale, lorsque je serai en vacances, que je pourrai réfléchir à tout ça. Je verrai si je suis encore motivé ou s’il est temps de s’arrêter.

Le fait de soulever – ou pas – ce trophée influencera-t-il votre réflexion?

J’imagine que oui. Mais de nouveau: je ne sais pas encore comment je me sentirai par rapport à ça dans les jours et les semaines qui viennent. Terminons cette finale et après, on verra.

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