JusticeLe Locle (NE): un propriétaire honteux remis à l’ordre
Un immeuble cossu situé dans un périmètre protégé par l’Unesco se dégrade sous un échafaudage.
«Le Pharaon», c’était un bar jugé «hyper glauque» par un client de passage, mais c’est aussi et surtout un immeuble cossu délaissé par son propriétaire, au Locle. Son état ne cesse de se dégrader et l’échafaudage posé l’automne dernier par le propriétaire lémanique n’était qu’un leurre, comme l’a signalé le média «Arcinfo».
Il y a cinq ans, la Ville a entamé une procédure juridique qui s’est poursuivie jusqu’au 15 août dernier, date butoir pour un recours du propriétaire. Dans un secteur inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco en raison de la valeur «universelle exceptionnelle» de son urbanisme, la Ville a pu s’appuyer sur un règlement communal pour provoquer une intervention du propriétaire.
Colonie de pigeons
Les autorités de la «Mère Commune» ont pris les devants pour des raisons «esthétiques et pas uniquement sécuritaires», comme le précise le conseiller communal Cédric Dupraz, en charge de l’urbanisme. La Ville fera monter un nouvel échafaudage par une entreprise neuchâteloise. Des devis ont été demandés pour la réfection de l’enveloppe du bâtiment, en commençant par la toiture, percée de part en part, siège d’une colonie de pigeons.
La façade sera rénovée et une étude de stabilisation sera lancée, la première urgence étant de mettre le bâtiment hors gel et hors eau avec des bâches, selon «Arcinfo». Le remboursement de l’investissement sera exigé auprès du propriétaire. Si ce dernier ne s’acquitte pas de sa dette, le bâtiment sera vendu aux enchères de manière à rembourser l’hypothèque contractée par la Ville.