FootballAnthony Racioppi a entamé l’opération relance
Remplaçant à Dijon, le gardien genevois redevient temporairement titulaire suite à la blessure du N°1 habituel. L’opportunité de faire bouger les lignes.
- par
- Brice Cheneval
Anthony Racioppi attendait ce moment depuis sept mois et demi. Samedi dernier, à Ajaccio, le gardien genevois de 22 ans a enfin regoûté à la compétition en club. Avec brio: Dijon est certes reparti battu (0-1), mais son dernier rempart a retardé l’échéance autant qu’il a pu, réalisant plusieurs parades déterminantes.
De quoi effacer le souvenir, douloureux, de sa dernière apparition. C’était le 21 mars, contre Reims (0-1), quand le DFCO évoluait encore en Ligue 1. Fautif sur le but encaissé, Racioppi avait entretenu sa spirale négative. Promu titulaire en cours de saison et auteur de premières sorties prometteuses, il s’était ensuite enlisé dans une équipe à la dérive. Cette nouvelle erreur, celle de trop, entraînera son retour sur le banc.
Depuis, sa situation ne s’est pas améliorée. Son concurrent, Saturnin Allagbé, s’en est allé à l’intersaison mais il a vu débarquer Baptiste Reynet et ses 210 rencontres de Ligue 1 au compteur. Cantonné au rôle de doublure, l’ancien junior de Chênois a dû prendre son mal en patience. Puis le sort est venu lui donner un coup de pouce: victime d’une entorse à la cheville début novembre, Reynet se retrouve sur le flanc au moins jusqu’à la fin du mois. Racioppi tient donc la deuxième chance qu’il espérait tant. «C’est mon moment», tonne-t-il.
Un départ toujours d’actualité
L’attente commençait à devenir longue. Alors forcément, le retour dans le onze à Ajaccio a été vécu comme un soulagement. «Je savais ce qu’il me restait à faire, indique l’international M21. Je me suis préparé sans appréhension et j’ai retrouvé mes repères assez vite. Ce n’est pas non plus comme si je n’avais pas du tout joué entretemps. J’ai participé aux matches amicaux pendant la préparation et je me suis entretenu avec l’équipe réserve.»
En Corse, Anthony Racioppi s’est montré à la hauteur des louanges tressées par son entraîneur, Patrice Garande, en conférence de presse: «Je pense beaucoup de bien de lui. C’est un gardien de très bon niveau. Anthony a une attitude irréprochable et le niveau Ligue 1. Il a toute ma confiance et celle de ses partenaires.»
Ragaillardi, le portier suisse a beaucoup à gagner lors de cette fenêtre. Langue de bois ou refus de céder à la fatalité, il dit être convaincu de pouvoir bousculer la hiérarchie: «Je pense que je peux foutre le bordel et pousser le coach à se poser des questions.» Plus sûrement, de bonnes performances lui ouvriraient des portes en vue d’un transfert. Désireux de quitter Dijon cet été afin d’obtenir davantage de temps de jeu, Racioppi se dirigeait vers un départ au mercato hivernal. Ce scénario est désormais un peu moins probable. «La situation fait que je suis évidemment plus heureux qu’il y a 10 jours», confirme-t-il.
En pleine trêve internationale, Anthony Racioppi bénéficie d’une nouvelle occasion de s’illustrer avec son club, ce samedi en Coupe de France face aux amateurs de Saint-Apollinaire (5e division). Il devrait enchaîner en championnat contre Auxerre, le 22 novembre. Pour la suite, cela dépendra du rétablissement de Baptiste Reynet.
On ignore si cet intérim donnera un coup de fouet à sa carrière, mais on sait déjà que son aventure à Dijon ne s’arrêtera pas sur les impressions mitigées de la saison dernière. C’est une première réussite.