Commentaire: Météo de gauche, météo de droite: à qui profite le crime?

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CommentaireMétéo de gauche, météo de droite: à qui profite le crime?

Quelle sera l’influence de la canicule de ces prochains jours sur l’électorat helvétique?

Eric Felley
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Eric Felley
La température monte à l’approche des élections fédérales.

La température monte à l’approche des élections fédérales.

Getty Images/iStockphoto

La température monte à l’approche des élections fédérales… Trop sans doute pour certains. Jeudi soir, sur le plateau du «19:30» sur la RTS, le présentateur a interrogé Josué Gehring, météorologue à MétéoSuisse, sur les dômes de chaleur, lui demandant s’ils vont se produire de plus en plus souvent: «La fréquence et l’intensité des canicules, répond-t-il, associées aux dômes de chaleur, sont en augmentation avec le réchauffement climatique…»

Le mot est lâché. Comme à chaque interview de météorologue, la réponse est invariable, le réchauffement climatique exacerbe les phénomènes météo et chauffe tout autant les esprits. Il fait chaud, et alors? La «méga cloche» de chaleur des prochains jours va être insupportable pour certains, pas seulement à cause de la sueur, mais surtout pour son traitement médiatique sensationnaliste, au profit des partis qui défendent le climat. En Suisse alémanique, l’UDC a déjà fait le procès à la SRF de trop insister sur le sujet et d’avoir gonflé les températures sur le sud du continent.

Une «névrose» à insister sur le pire

En cette année électorale, la météo est devenue un enjeu politique, et pas seulement en Suisse. On peut observer une similitude entre les coronasceptiques de la pandémie et les météosceptiques de la canicule. À cette différence qu’il n’y a pas de vaccin contre la chaleur. Il faudrait boire deux litres d’eau par jour, mais tout le monde n’aime pas l’eau de loin s’en faut… Les météosceptiques dénoncent la part accordée au simple temps qu’il fait dans le bouquet des informations quotidiennes aux accents dramatiques. Il y aurait une «névrose» à insister sur le pire, nourrie d’intensions idéologiques inavouées.

Mais est-ce que tout cela a vraiment une influence sur l’électorat de Genève à Constance, en passant par Berne? Ce n’est de loin pas certain. Quasi-tout le monde admet que le réchauffement climatique est une réalité. Il suffira d’ouvrir la fenêtre ces prochains jours. Mais ce sont sur ses causes et les remèdes que le débat a lieu. Là-dessus, les camps sont bien tranchés. Une majorité de la population a voté en juin dernier en faveur d’une loi pour le climat. Environ 40% s’y sont opposés, comme pour les votations sur la loi Covid-19.

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