ÉconomieLa France a affiché une croissance nulle au 1er trimestre
Recul de la consommation, inflation et guerre en Ukraine: l’activité économique française a stagné au premier trimestre, avec une croissance nulle (0%), selon les autorités.
L’activité économique française a stagné au premier trimestre, avec une croissance nulle (0%), du fait d’un recul de la consommation des ménages sur fond d’inflation et de guerre en Ukraine, selon une première estimation publiée vendredi, par l’Institut national français de la statistique (Insee). Cette estimation est bien inférieure aux attentes, l'Insee ayant prévu une croissance de 0,3%, tandis que la Banque de France tablait sur une petite progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,25%.
Net recul de la consommation
L’activité économique marque ainsi nettement le pas après la croissance de 0,8% enregistrée au quatrième trimestre de 2021 (chiffre révisé à la hausse de 0,1 point) et la forte reprise de l’ensemble de l’année dernière (7%). Traditionnellement moteur de la croissance française, la consommation des ménages a reculé «nettement» au premier trimestre, indique l’Insee, prenant de court les prévisions des économistes, qui s’attendaient à ce qu’elle résiste encore en début d’année.
Inflation au plus haut
La vague Omicron très forte en janvier, la hausse des prix, en particulier de l’énergie, accentuée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février, ont ainsi contraint les dépenses des ménages, notamment dans l’hébergement-restauration et l’habillement-textile. L’inflation a ainsi atteint 4,5% sur un an en mars, du jamais vu depuis le milieu des années 1980.
Janvier marqué par Omicron
La crise sanitaire encore très présente en janvier a encore marqué la production de biens et services au premier trimestre (qui augmente de 0,5%), avec une forte baisse de l’activité dans l’hôtellerie-restauration, les services d’éducation, «liée à la fermeture de certaines classes», et à l’inverse une amélioration dans les services de santé. La production de biens a, elle, accéléré, après deux trimestres de stabilité.
Hausse des exportations
Pour l’instant l’investissement résiste, même s’il se tasse, avec une progression de 0,2% au premier trimestre, tiré par les investissements en services informatiques en lien avec la numérisation croissante des entreprises. Enfin, le commerce extérieur poursuit son redressement, même si c’est à «un rythme toutefois moins soutenu que le trimestre précédent», souligne l’Insee, avec une hausse de 1,5% des exportations, quand les importations ont progressé de 1,1%.