Hockey sur glaceSami Vatanen: «On essaie d'être des modèles pour ces enfants»
Le défenseur finlandais de Genève-Servette a été salué par le public de Rauma, mardi soir, après la qualification historique des Aigles pour la finale de la Champions Hockey League. Il raconte ce moment.
- par
- Chris Geiger
Neuf mois après avoir décroché le premier titre de champion de Suisse de son histoire, Genève-Servette s’est qualifié pour la finale de la Champions Hockey League. Trôner sur l’Europe après avoir conquis la Suisse est donc toujours possible pour les Aigles, qui ont difficilement battu le Lukko Rauma (2-3), mardi soir, en Finlande.
Pour son retour dans son pays natal, Sami Vatanen a été grand. Auteur de l’égalisation, puis passeur décisif sur le but de la victoire de son compatriote Valtteri Filppula, le champion du monde et olympique a ressorti son habit de gala au meilleur des moments: lors du «money-time». Ce costume de héros, le défenseur de 32 ans l’avait déjà endossé un soir d’avril 2023, pour un solo suspendu dans le temps.
Le No 45 du GSHC, nommé parmi les meilleurs joueurs de la compétition, confie sa joie, à cinq semaines (mardi 20 février) de la réception aux Vernets des Suédois de Skelleftea pour la grande finale continentale.
Sami Vatanen, quelles sont les émotions lorsqu’on se qualifie pour une finale de Champions Hockey League?
C'était un match intéressant, très serré. Il aurait d’ailleurs pu tourner d’un côté comme de l’autre. Lukko était une bonne équipe et la bataille a été intense. On s’est retrouvés menés de deux buts dès le premier tiers. Heureusement, on est parvenus à égaliser en fin de deuxième période et c'était un nouveau match qui commençait. Finalement, on a réussi à marquer ce but de plus que notre adversaire.
Tous les buts genevois ont été créés et marqués par la légion finlandaise. L’air du pays vous a à ce point inspiré?
(Il sourit) C'est, bien sûr, toujours un moment spécial pour nous lorsqu’on a la chance de jouer en Finlande. Cela rappelle toujours certains souvenirs, par exemple ceux d'un match joué ici à Rauma. Il y a aussi des amis et de la famille dans les tribunes. Forcément, c’est spécial. Et comme le match nous offrait la chance d'aller en finale, cela a fait ressortir le meilleur de nous-mêmes.
À la fin de la partie, le public a applaudi Valtteri Filppula et les enfants, notamment, ont scandé les noms des joueurs finlandais du GSHC. Comment avez-vous vécu ces moments?
C’était très sympa de voir tous ces enfants. La patinoire était presque comble, donc c'était vraiment agréable de jouer ici. La dernière fois que j'avais joué à Rauma avec le club de ma ville natale (ndlr: JYP Jyväskylä), c’était il y a 14 ans. On se souvient tous lorsqu’on était enfant et qu’on encourageait tous les joueurs qu’on connaissait, qu’on leur demandait leurs cannes. C’était donc un moment spécial pour tous ces jeunes, qui ont eu la chance de voir un joueur comme Valtteri Filppula, membre du «Triple Gold», vainqueur de la Coupe Stanley, champion du monde et olympique. On essaie simplement d'être des modèles pour ces enfants et de les inciter à se lancer dans le hockey.
Et un jour, ils disputeront peut-être, eux aussi, une finale de Champions Hockey League. Que représente cette compétition à vos yeux?
C’est une compétition différente des autres. On a commencé à jouer nos premiers matches juste après les vacances d'été, au retour de la pause estivale. Je me rappelle qu’il n’y avait pas beaucoup de monde dans les patinoires lors de ces premiers matchs. Puis les choses ont commencé à devenir de plus en plus sérieuses et on réalise à chaque tour passé qu’on a une chance de gagner un titre. Ce n’est pas facile de triompher et Genève est bien placé pour en témoigner. Cela peut prendre une éternité. Alors peu importe la ligue ou la compétition, si on a une chance de gagner, il faut la saisir.