Football féminin - Laura Tufo: «Jouer avec la Nati reste un objectif dans ma tête»

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Football fémininLaura Tufo: «Jouer avec la Nati reste un objectif dans ma tête»

Servette Chênois dispute ce jeudi soir à Turin le dernier match de sa campagne de Ligue des championnes. La Genevoise Laura Tufo, 20 ans, fait le point avant cette rencontre.

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
Laura Tufo, ici lors du match à domicile contre Chelsea, se réjouit de découvrir le Juventus Stadium.


Laura Tufo, ici lors du match à domicile contre Chelsea, se réjouit de découvrir le Juventus Stadium.

Pascal Muller/freshfocus

Pour clore en beauté leur aventure sur la scène européenne, les Grenat défient ce jeudi la Juve à Turin. Le leader de Serie A – 11 matches, 11 victoires – doit s’imposer pour s’assurer une place pour les quarts de finale, un stade que la Vieille Dame n’a jamais atteint dans cette compétition. Pour marquer le coup, cette rencontre se déroulera au prestigieux Juventus Stadium, qui peut accueillir plus de 40’000 personnes. Un superbe cadeau pour les championnes de Suisse qui vont tout faire pour inscrire leur premier but dans la phase de poules de la Ligue des championnes. A 20ans, Laura Tufo, pur produit de la formation grenat, se livre avant ce grand rendez-vous.

Laura Tufo, finir cette aventure européenne au Juventus Stadium, qu’est-ce que cela vous fait?

C’est incroyable de pouvoir évoluer ici! Le stade est immense. Normalement on ne le voit qu’à la télé. Il y a de nombreuses légendes du football qui ont joué sur ce terrain, comme Cristiano Ronaldo, donc c’est vraiment hyper cool.

Est-ce que vous vous attendiez à jouer dans un tel stade?

Je l’espérais. A Genève, on a pu jouer à la Praille, sur le terrain de l’équipe masculine. Donc je croisais les doigts pour qu’il en aille de même ici à Turin. Mais il n’y avait aucune certitude. Au début, on nous a dit que non, donc on était déçues. Et finalement, la Juve a changé d’avis. Mais si on m’avait dit ça il y a 6 mois, je ne l’aurais pas imaginé.

Quel bilan tirez-vous de cette épopée européenne?

Affronter des joueuses de classe mondiale, cela montre ce qu’est vraiment le haut niveau. Cela montre la marge de progression qu’on a devant nous. On a quand même pu observer une amélioration au fil de la compétition. Mais on voit quand même qu’il y a un niveau d’écart entre nous et les autres équipes de notre groupe.

Avoir affronté les meilleures joueuses du monde, est-ce que cela vous donne envie de devenir professionnelle et de partir jouer à l’étranger?

C’est vrai que ça pourrait être une belle expérience de partir à l’étranger et de voir une autre manière d’appréhender le football. Et pouvoir jouer contre de grandes joueuses.

Vous avez porté le maillot de l’équipe de Suisse M17. Est-ce que vous pensez un peu à l’équipe A?

J’ai joué dans les catégories juniors, en M17 et M19. Mais j’étais aussi régulièrement de piquet. Évidemment, évoluer avec l’équipe A, cela reste un objectif dans ma tête. Mais cela viendra si ça viendra.

Où est-ce que vous vous sentez le plus à l’aise sur le terrain?

J’aime bien jouer au centre, car je suis au cœur du jeu et j’ai une meilleure vision de ce qui se passe sur le terrain. Il y a plus de liberté que si on évolue sur les côtés. Je touche plein de ballon et j’arrive bien à le conserver. En plus, je suis capable d’utiliser mon pied droit comme mon pied gauche.

Dans quel domaine devez-vous encore progresser?

Je dois principalement m’améliorer dans mes prises de décision. Je dois effectuer des choix plus rapidement. Et sinon un peu dans tous les domaines, pour être plus complète.

Vous refaites votre première année de médecine à l’Université de Genève. N’est-ce pas trop compliqué de se concentrer sur le foot et les études?

Cela demande une grande organisation et beaucoup de motivation. Même si c’est parfois compliqué, j’arrive quand même à faire la part des choses. Et être à fond à l’entraînement et pour tout ce qui touche le foot.

Avec Laura Felber, vous êtes très proches. Comment cette amitié vous aide-t-elle dans votre parcours footballistique?

On se soutient toujours. Dans les bons, mais aussi dans les mauvais moments. S’il y a des périodes où l’une ne joue pas beaucoup, l’autre est là pour elle. On discute aussi beaucoup entre nous, on se donne plein de conseils. Et c’est vraiment agréable de retrouver une super amie, chaque soir en allant à l’entraînement.

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