Santé: Moins de cabinets médicaux pour freiner la hausse des coûts

La hausse annoncée des primes maladie pour l’an prochain risque de faire mal au porte-monnaie des ménages suisses. Certaines prévisions parlent d’une facture jusqu’à 9% plus chère en 2023. Santésuisse estime, dans un communiqué publié ce mardi, que la tendance à l’augmentation des coûts – principal indicateur pour l’évolution des primes – va se poursuivre.

Pour la principale organisation de la branche de l’assurance maladie la hausse des coûts est «dramatique»: +6,4% par assuré en 2021 et +4% estimés pour 2023 et 2024. Principal facteur selon santésuisse: le système de tarification Tarmed qui pèse à lui seul 12 milliards de francs, en hausse de 9% sur un an. Des médicaments trop chers par rapport au marché européen et des prestations suspendues en 2020 à cause du Covid, puis rattrapées en 2021 ont aussi contribué à charger la barque l’année dernière selon l’organisation.

Cette situation a fait fondre d’un tiers les réserves des assurances qui les ont notamment utilisées pour amortir la hausse des primes en 2021. À tel point qu’«une nouvelle réduction des réserves mettrait en danger l’existence de certains assureurs maladie», alerte santésuisse. Cette dernière demande au monde politique, Parlement fédéral en tête, d’agir et critique l’immobilisme des élus.

«La volonté d’adopter de vraies mesures visant à freiner la hausse des coûts n’est guère perceptible jusqu’à présent», peut-on lire. «Certaines mesures efficaces, telles que le système de prix de référence pour les médicaments dont le brevet a expiré, ont été rejetées. D’autres, comme la gestion des coûts par les partenaires tarifaires, sont sur la corde raide.»