Législatives en France«Pas une seule voix pour le Rassemblement national»
La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, appelle les électeurs à préférer la Nupes au parti d’extrême droite dans les 58 duels qui les opposent.
Olivia Grégoire a évoqué, lundi sur RTL, les 58 duels qui opposeront le Rassemblement national (RN) et la gauche unie Nupes au second tour des législatives. La porte-parole a relativisé l’ampleur de cette cinquantaine de face-à-face, faisant valoir que ça ne correspond qu’à «10% de l’image» globale du second tour.
Mais «dans ces cas précis, RN-Nupes, soyons très clairs: pas une seule voix pour le Rassemblement national. Nous n’avons jamais manqué de clarté à l’endroit de ce sujet (…), pas une voix pour un projet de fermeture, pour un projet que nous n’estimons pas bon pour le pays», a insisté la ministre, au lendemain d’un premier tour lors duquel la majorité sortante Ensemble! et la Nupes ont fait jeu égal.
Parlant des «50 nuances de Nupes» qui constituent l’alliance de la gauche, Olivia Grégoire a souligné par exemple que soutenir Valérie Rabault, cheffe des socialistes à l’Assemblée nationale dont le nom avait circulé pour le poste de Première ministre, c’est «oui, trois fois oui face au RN» dans le Tarn-et-Garonne. «Est-ce que pour autant nous appelons à soutenir les quelques candidats qui ont des positions antirépublicaines, les quelques candidats qui ont en suppléants des gens qui ont été condamnés pour avoir caillassé la police? Non», a-t-elle précisé.
Début de polémique
«Donc quand on dit «cas par cas», c’est effectivement sur très peu de cas – ça se compte sur moins d’une main – nous nous en remettrons effectivement à la volonté des citoyens», a ajouté Olivia Grégoire.
La République en marche (LREM) avait déjà annoncé dimanche soir qu’elle ne donnerait pas de consigne nationale, mais qu’elle le ferait «au cas par cas» dans les circonscriptions où s’opposent des candidats RN et Nupes. La majorité présidentielle a évoqué certains candidats de la gauche unie, qui seraient des «extrêmes». Ces propos ont allumé un début de polémique: «Scandaleux», ont notamment jugé l’écologiste Yannick Jadot et de nombreux Insoumis.
En réponse à une demande de clarification du communiste Fabien Roussel, la Première ministre Elisabeth Borne avait ensuite tweeté dans la soirée: «Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines». «Notre ligne: ne jamais donner une voix à l’extrême droite», avait-elle clarifié.