FootballRomelu Lukaku «gracié» par la Fédération italienne
Expulsé pour avoir répondu à des insultes racistes, l’attaquant belge de l’Inter Milan a vu sa suspension être levée.
L’attaquant belge de l’Inter Milan Romelu Lukaku ne purgera pas le match de suspension qui lui avait été infligé à la suite de son exclusion lors de la demi-finale aller de la Coupe d’Italie contre la Juventus: la sanction a été levée samedi par la Fédération italienne de football.
Lukaku pourra donc être aligné mercredi pour le match retour contre le club turinois (1-1 à l’aller).
Le président de la Fédération italienne de football (FIGC), Gabriele Gravina, «accorde une grâce (…) de manière extraordinaire et exceptionnelle» pour le match de suspension infligé au joueur par la Cour d’appel de la FIGC, a annoncé la Fédération dans un communiqué.
Insultes racistes
Lukaku avait été exclu le 4 avril dernier pour un deuxième avertissement reçu après avoir célébré son égalisation sur pénalty face à la tribune des supporters turinois, le doigt sur la bouche.
L’international belge avait été la cible d’insultes racistes au moment de tirer, selon plusieurs vidéos.
Pour justifier l’annulation de cette suspension, Gabriele Gravina souligne notamment que «le principe de la lutte contre toute forme de racisme constitue l’un des principes fondateurs de l’ordre sportif».
Il rappelle que Lukaku «a été l’objet, en plusieurs occasions, de manifestations de haine et de discrimination raciale graves, répétées et méprisables, à un niveau permettant de justifier des comportements formellement non réglementaires».
L’attaquant belge a aussitôt exprimé sa satisfaction: «Je suis vraiment content de cette décision du président de la FIGC qui fait montre d’une grande sensibilité», a-t-il réagi dans un bref communiqué publié sur le site de l’Inter.
«Il a été démontré qu’il y avait une volonté de combattre le racisme», a-t-il ajouté.
Précédents
Ce nouvel épisode de racisme dans un stade italien a suscité de nombreuses réactions dans le pays mais aussi à l’étranger, de la part notamment du Français Kylian Mbappé ou du président de la Fédération internationale (FIFA), Gianni Infantino.
«L’histoire se répète. (…) J’espère que la Ligue va vraiment agir cette fois», avait écrit sur Instagram Lukaku, en référence à de précédents cris racistes à son encontre à Cagliari, en septembre 2019, alors non sanctionnés.