Basketball: A force de jouer avec le feu, les Lions de Genève ont failli se brûler

On ne va pas parler de guerre, ce mot trop souvent utilisé dans le sport n’a rien à faire dans un compte-rendu de basket, mais de bagarre, d’une grosse bagarre, celle qu’on aime, qui fait vibrer les foules.

Ils étaient plus de 1000 spectateurs venus en nombre ce samedi pour ce combat au Grand-Saconnex entre les Lions de Genève et Monthey avec deux défenses bien musclées où on s’est rendu coups sur coups pour ce ballon orange, objet de toutes les convoitises sur ce parquet du Pommier.

Après l’acte I dans cette même salle, où les Genevois avaient fini par faire la différence grâce à leur plus grande intensité sous les panneaux et leur profondeur de banc plus importante, le public du Pommier a eu droit au même épisode, avec des Valaisans qui se sont longtemps accrochés à leur branche, en restant dans le match durant un petit quart d’heure (28-30, 14e) avant que les gros bras genevois ne fassent le ménage juste avant la pause (44-35).

Mais si les Lions disposaient d’atouts suffisants pour s’échapper et prendre la mesure d’un adversaire courageux et obséquieux (53-38, 24e), Michael Forrest, Steve Robinson et Clayton Le Sann ont fait douter les gars du Grand-Saconnex (63-66 à la 33e puis 73-71, 36e) qui ont tremblé jusqu’au bout.

Il a fallu un grand Bryan Colon, qui monte en puissance dans ces play–off, pour permettre à ses coéquipiers de marquer un point supplémentaire dans les dernières minutes d’un match où Matt Dentlinger aura été une fois de plus monstrueux et décisif défensivement sous les paniers. Mais pourquoi monter si haut si c’est pour tomber aussi bas? A force de jouer avec le feu, les joueurs de Dragan Andrejevic ont failli se brûler.

Si les Lions de Genève mènent 2-0 dans cette série au meilleur des cinq rencontres, ils ont l’occasion de se qualifier ce lundi de Pâques au Reposieux (coup d’envoi à 19 h 30) mais rien n’est joué. Devant leurs fans, les Chablaisiens n’ont plus rien à perdre…

«On a les armes pour passer, on verra bien. Mais on doit continuer à jouer de manière solide en défense car rien n’est fini, prévient Bryan Colon. Cela va être compliqué dans cette salle avec ce public. Dans notre tête on doit aborder cet acte III comme s’il y avait 0-0.» La bataille continue…