BrésilDes affrontements entre la police et les partisans de Jair Bolsonaro à Brasilia
Les troubles ont éclaté devant le siège de la police de la capitale brésilienne. Depuis la défaite de l’ancien président brésilien, ses soutiens continuent de revendiquer la victoire.
Des affrontements ont éclaté lundi soir à Brasilia entre policiers et partisans du président sortant Jair Bolsonaro, qui exigeaient la libération d’un dirigeant autochtone arrêté pour avoir incité à des violences «antidémocratiques», selon un photographe de l’AFP sur place.
Les troubles ont éclaté devant le siège de la police, après l’arrestation, sur ordre du juge de la Cour suprême fédérale Alexandre de Moraes du cacique José Acacio Serere Xavante pour des menaces et actes d’intimidation contre «l’État de droit démocratique». Les policiers ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Les protestaires, certains armés de bâtons, ont répliqué en lançant des pierres, selon le photographe de l’AFP sur les lieux. Plusieurs autobus et voitures ont été attaqués et incendiés.
Incitation à la violence contre Lula
Selon les médias locaux, ces affrontements ont éclaté après une tentative d’irruption des manifestants dans le siège de la police afin de libérer le cacique, qui a été placé en détention provisoire pour dix jours. José Acacio Serere Xavante est accusé par le parquet d’avoir organisé plusieurs manifestations «à caractère antidémocratique» dans la capitale, y compris devant l’hôtel où loge le président élu de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Selon le parquet général de la République, Serere Xavante a «utilisé sa position de cacique» pour inciter autochtones et non-autochtones à «commettre des délits» violents contre Lula et des magistrats de la Cour suprême fédérale. Lula a reçu lundi la certification de son élection pour un troisième mandat de président du Brésil, avant son investiture le 1er janvier.
Après la défaite du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro aux élections, ses partisans ont manifesté par milliers des jours durant devant des casernes de l’armée, réclamant une intervention des militaires pour empêcher le retour de Lula au pouvoir.