PolitiqueLe PS lance sa campagne pour les fédérales et mise sur l’UE
Le Parti socialiste a tenu ce week-end un congrès à Bâle en vue des élections de 2023. Il réclame une Suisse solidaire et souhaite une adhésion à l'Union européenne.
- par
- Christine Talos
Le Parti socialiste suisse tenait ses assises ce week-end à Bâle. L’occasion pour les 900 participants du congrès de lancer sa campagne pour les élections fédérales 2023. Trois thèmes ont été choisis pour faire partie de ses priorités; à commencer par le renforcement du pouvoir d’achat, via l’initiative d’allègement des primes qui demande qu’un ménage ne doive pas consacrer plus de 10% de son revenu aux primes d’assurance-maladie.
La protection du climat et la sécurité d’approvisionnement énergétique représentent le 2e axe du PS, via l’initiative pour un fonds climat qui demande que la Suisse s’investisse pour le renouveau écologique. Enfin la progression de l’égalité hommes-femmes est le 3e thème, avec l’initiative pour les crèches, qui demande qu’il y ait suffisamment de places de crèche abordables pour permettre de concilier vie familiale et travail.
Oui à une adhésion à l’UE
«Le PS est le parti de l’espoir et du changement. Il est le lobby de la population, et non des grandes entreprises. Et ce depuis des décennies», a déclaré Mattea Meyer, coprésidente du PS Suisse. L’autre coprésident, Cédric Wermuth, a également appelé les délégués à s’engager de toutes leurs forces durant la campagne: «De la crise climatique à la guerre en Ukraine, l’époque à laquelle nous vivons rend l’indifférence impossible. Il est donc temps de prendre parti. Pour vous, pour une Suisse solidaire, pour notre planète.»
Les délégués ont en outre approuvé dimanche à une large majorité une prise de position pour que la Suisse adhère à l'Europe. «Pour le PS, il est clair qu'une adhésion à l'UE bien négociée reste la meilleure option», précise le texte «Vers une Europe sociale et démocratique».
Le Congrès a été lancé samedi par le conseiller fédéral et ministre de la Santé Alain Berset. Il a livré un plaidoyer contre «l’indifférence» et contre «la précarité» afin d’éviter que «les plus faibles doivent encore plus se serrer la ceinture». Le Fribourgeois a également abordé la question des primes maladie et fustigé l’absence de volonté des politiciens de réformer le secteur.
À noter que le PS, qui a perdu la bataille stratégique de l’AVS le 25 septembre dernier, joue gros dans les élections fédérales. En effet, le parti est crédité d’un recul de 0,5% dans le baromètre SSR publié cette semaine. Le PLR, qui gagnerait 1 point de pourcentage, le talonne désormais. Il est donc vital pour le PS de ne pas perdre la confiance de ses électeurs s’il veut conserver ses deux sièges au Conseil fédéral.