SéismeUn fort tremblement de terre fait au moins deux morts en Asie centrale
Le séisme a secoué mardi soir le Pakistan, l’Afghanistan et certaines parties de l’Inde. Un premier bilan fait état de deux victimes, dont un enfant.
Un séisme de magnitude 6,5 a longuement secoué mardi soir l’Afghanistan, mais également le Pakistan et certaines parties de l’Inde, provoquant la stupeur des habitants. Deux personnes, dont un enfant, ont été tuées dans la province afghane de Laghman (est), a déclaré Shafiullah Rahimi, porte-parole du Ministère de la gestion des catastrophes naturelles.
À la frontière entre le Pakistan, l’Afghanistan et le Tadjikistan
L’épicentre du séisme a été localisé dans le nord-est de l’Afghanistan près de la ville de Jorm, à la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, et à une profondeur de plus de 187 km, selon l’USGS qui a relevé une magnitude de 6,5. Différents médias locaux ainsi que le Département météorologique pakistanais ont annoncé, eux, une magnitude entre 6,8 et 7,7, selon les sources.
Le séisme s’est produit dans la région montagneuse de l’Hindu Kush, qui se trouve près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a précisé le Centre sismologique euroméditerranéen, qui a également relevé une magnitude de 6,5.
«C’était terrifiant. Je n’avais jamais vu une telle secousse de ma vie», a déclaré Khatera, une habitante de la capitale afghane. Avec sa famille, la quinquagénaire s’est précipitée hors de son appartement situé au cinquième étage d’un immeuble résidentiel de Kaboul. Le porte-parole du gouvernement afghan, Zabihullah Mujahid a indiqué que les centres de santé du pays avaient été mis en état d’alerte.
Au moins 30 secondes
Il était 21 h 17, heure locale en Afghanistan, quand le tremblement de terre d’une durée d’au moins 30 secondes s’est produit. En Afghanistan, de nombreuses familles étaient sorties de chez elles pour célébrer Nowruz, le Nouvel-An perse, lorsque les secousses se sont fait ressentir.
Un journaliste de l’AFP a indiqué que plusieurs de ses voisins avaient fui avec leurs enfants de leur immeuble situé dans le centre de Kaboul. «Ils se sont enfuis sans chaussures, en portant leurs enfants à la main», a-t-il précisé.
Commerçant à Kaboul, Noor Ahmad Hanifi a dressé trois grandes tentes dans la rue pour abriter sa famille et ses voisins pour la nuit, après avoir fui son habitation. «Lorsque le tremblement de terre a commencé, j’ai pensé que j’avais peut-être la tête qui tournait en raison de mon long voyage», a expliqué le père de famille qui venait d’effectuer treize heures de voiture. «Mais quand j’ai entendu le bruit des portes, des fenêtres et des vitres, j’ai compris qu’il s’agissait d’un séisme».
«Les gens sont sortis de leurs maisons et ont récité le Coran»
Au Pakistan, le Premier ministre Shehbaz Sharif a ordonné à l’Autorité nationale de gestion des catastrophes de se tenir prête à faire face à toute situation d’urgence. Au moins 180 personnes souffrant de «blessures mineures» ont été transportées dans des hôpitaux de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), a déclaré Shahidullah Khan, un haut fonctionnaire du gouvernement.
«Les gens sont sortis en courant de leurs maisons et ont récité le Coran», a constaté un correspondant de l’AFP dans la ville de Rawalpindi, au Pakistan, tandis que d’autres témoignages similaires provenaient de Lahore mais aussi d’Afghanistan.
Le 22 juin 2022, plus de 1000 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées sans abri après un tremblement de terre de magnitude 5,9. Ce séisme qui avait frappé la province pauvre de Paktika est le plus meurtrier en Afghanistan depuis près d’un quart de siècle.