Coronavirus«Les mesures en vigueur entraînent des problèmes»
Réunis en conférence de presse, différentes associations professionnelles et des politiciens réclament l’abandon des mesures de lutte contre le coronavirus.
L’Union suisse des arts et métiers (USAM), la Fédération suisse des centres Fitness et Santé (FSCFS), l’association Expo Event Swiss LiveCom, GastroSuisse et des représentants du PLR, de l’UDC et du Centre ont tenu ce mardi une conférence de presse pour exposer les raisons de leur demande de lever les mesures de lutte contre le coronavirus qui ont été prolongées par le Conseil fédéral.
«Les mesures en vigueur entraînent des problèmes dans différentes branches et la population souffre» a déclaré Hans-Ulrich Bigler, président de l’USAM. Il a donné l’exemple de la restauration où les pertes de chiffres d’affaires sont, selon lui, actuellement massives. Il a également souligné le fait que les mesures étaient problématiques pour les entreprises elles-mêmes puisque de nombreux employés sont «obligés» de rester chez eux alors que les mesures de protection sont bien mises en place sur les lieux de travail.
De son côté, Casimir Platzer, président de GastroSuisse, a affirmé que l’obligation du certificat est devenue inefficace puisque depuis l’apparition d’Omicron, elle n’empêche pas les contagions. «Les gens peuvent être contaminés partout». Reprenant les propos d’Alain Berset qui avait comparé la contamination au coronavirus à un refroidissement ou a une grippe, il s’est ensuite directement adressé au Conseil fédéral pour réclamer la suppression immédiate des mesures. «Cher Conseil fédéral, ça suffit. Depuis 23 mois nous avons joué les bons soldats, appliquer les règles et tenter de comprendre vos règlements». Il estime aussi nécessaire que la Confédération et les cantons compensent les pertes causées.
Claude Amann, président de la FSCFS, pour sa part, a rappelé que depuis le début de la pandémie «12% des entreprises de fitness ont fait faillite ou ont été reprises par de grands groupes». Il a réclamé des aides financières et la fin du port du masque pendant les entraînements. De son côté, Christoph Kamber, président d’Expo Event, a souligné la «nécessité de desserrer le frein à main».
Au vu des différents arguments présentés et constatant que la situation se détend dans les hôpitaux, les différents participants estiment qu’«il n’y a pas d’utilité supplémentaire» aux mesures actuellement en place. S’ils sont d’avis que les individus doivent continuer de se vacciner et booster ou encore garder leur distance, ils estiment que la logique de l’utilité ciblée doit devenir centrale car «l’économie doit pouvoir retrouver sa liberté pas à pas» conclut Hans-Ulrich Bigler.