Covid en SuisseVaccins: que faire des 26 millions de doses restantes?
Sur les 61 millions de doses commandées par la Suisse, il en reste près de la moitié. Pour le Conseil fédéral: mieux vaut trop que pas assez.
- par
- Eric Felley
Le Conseil fédéral a répondu la semaine dernière au conseiller national Roland Rino Büchel (UDC/SG) que la Suisse s’était engagée à acquérir durant la pandémie pas moins de 61 millions de doses de vaccins. Seules 17 millions ont été effectivement administrées à la population, depuis le mois de décembre 2020. 10 millions ont dû être détruites et 4,1 millions ont été données à l’étranger.
Actuellement, il reste encore 12,5 millions de doses en stock et 13,5 millions qui doivent être achetées en 2023. Le conseiller national revient à la charge: «Sur ces 26 millions de doses, combien doivent être administrées en Suisse? Combien seront détruites? Combien seront données à l’étranger?»
Couvrir tous les scénarios
Le Département fédéral de l’intérieur donne une réponse prudente: «Le nombre de doses de vaccins dépend de l’évolution épidémiologique et de la demande de la population». Il rappelle surtout que l’objectif de la stratégie d’approvisionnement du Conseil fédéral «était de couvrir tous les scénarios réalistes, afin que des quantités suffisantes des meilleurs vaccins les plus récents soient disponibles en Suisse à tout moment. Cette stratégie se poursuivra en 2023».
Autrement dit, le Conseil fédéral est parti du principe qu’il vaut mieux en avoir trop que pas assez: «Le Conseil fédéral a accordé plus d’importance à l’intérêt d’un accès rapide à un nombre suffisant de doses de vaccin qu’au risque d’un excès de vaccins».
Détruire ou donner
Quant à l’avenir des vaccins restants: «Ceux dont la date de péremption est dépassée doivent être détruits, dit le Conseil fédéral. Le calendrier et les montants exacts ne peuvent pas être prédits». Pour les donner à l’étranger, la Suisse participe à l’initiative internationale Covax, qui coordonne les demandes des pays bénéficiaires et les transmet aux pays donateurs». Mais là, il faut constater que «plus de doses de dons ont été disponibles dans le monde que les pays receveurs potentiels ne peuvent réellement vacciner. Néanmoins, des nombres de vaccin importants pourraient être donnés».