Hockey Inside en finale: Cette finale contre le ZSC, on va la gagner par forfait

(Hockey Inside est une chronique à prendre avec des pincettes. Elle ne reflète d’ailleurs pas nécessairement, voire pas du tout, la position de la rédaction et l’interprétation de son contenu n’engage que vous-mêmes.)

Gagner une finale par forfait, est-ce que c'est déjà arrivé dans l’histoire du hockey sur glace? Parce que si on gagne jeudi chez eux à Zurich, ils ne reviennent même pas chez nous à Lausanne samedi. Ils savent que c’est cuit.

Je ne vais quand même pas te cacher que le plus dur est devant nous. Mais je t’avais aussi dit dans l’épisode 4 que gagner trois matches de suite c’était rien: que c’était une fois Michael Raffl qui envoie un Zurichois dans les gradins avant de planter un doublé, une fois Connor Hughes qui nous vole enfin un match à Zurich et une lucarne de Damien Riat ou de Tim Bozon. 

Le but de Bozon, ça, c’est fait depuis mardi, même si c’était pas vraiment une lucarne. Ne reste plus que le braquage de Connor Hughes à Zurich (jeudi) et la victoire par forfait (samedi) et le compte sera bon! 

«Hockey Inside en finale - Spécial LHC», épisode 5. C’est parti, et on est là pour la gagne.

1. Quand Cody Almond marque un but dans la cage vide comme mardi d’un coup de batte de baseball depuis son propre camp, tu te dis quoi? Eh bien tu te dis que décidément il ne peut rien nous arriver.

2. Simon Hrubec, d’ordinaire le meilleur gardien de National League, n’était mardi qu’un simple gardien d’opérette et de pacotille - selon l’expression chère à Klaus Zaugg dans Watson alémanique. Ce qui n’enlève rien au mérite du LHC, on s’entend. Et quand un aussi bon gardien passe à ce point à côté d’un match, il n’y a généralement que deux options pour la partie suivante: soit de rage il fait un blanchissage, soit il explose pour de bon. 

3. Un estimé confrère, très pointu en football des talus notamment, m’a écrit pour me dire que le but que Hrubec encaisse sur la reprise directe de Robin Kovacs, c’était «Oliver Kahn qui arrive trop tard devant Ronaldo en finale de la Coupe du monde 2002». Personnellement je dirais plutôt que c’était Luis Arconada qui relâche le coup franc de Michel Platini à l’Euro 84. 

4. Un autre estimé confrère, lémanique celui-ci, m’a quant à lui écrit une aberration (à sa décharge, il était déjà très tard): «On (ndlr: donc le LHC) est tellement en train de réinventer le Tiki-Taka», a-t-il tenté de me provoquer en faisant référence à l’inégalable Tiki-Taka biennois pratiqué à travers le pays à l’ère Törmänen. Eh bien non, le LHC fait tout sauf du Tiki-Taka. Aussi loin que je m’en souvienne dans cette finale, le LHC marque tous ses buts en contre-attaque – sauf celui de Raffl à l’acte II après avoir postérisé un défenseur contre le plexiglas – parfois en tirant même sans faire exprès dans la lucarne. Après, c’’est très bien aussi, vraiment. 

5. Lian Bichsel, un des plus grands talents du hockey suisse et défenseur du finaliste des play-off suédois Rögle, a été banni de l’équipe nationale jusqu’en 2026 - y compris les JO 2026 et le CM en Suisse de la même année - pour avoir décliné à deux reprises par le passé des sélections avec l’équipe nationale M20. Deux ans de suspension, cela fait quatre grands tournois: CM 2024, CM 2025, CM 2026, JO 2026. Pas grave, après tout, des premiers choix de draft NHL (Dallas Stars en 2022) et des colosses de 1m97 pour 106 kilos, on en trouve un paquet dans les patinoires helvétiques. 

6. Patrick Fischer a précisé que les huit internationaux faisant partie du «conseil des joueurs» avaient mis leur veto à un retour de Bichsel en équipe de Suisse. Je me demandais: combien de défenseurs potentiellement en concurrence avec Bichsel font partie du conseil des joueurs?

7. Que se passe-t-il avec Ronalds Kenins? S’est-il rappelé juste à temps qu’il fût jadis un excellent joueur de hockey? Ou alors il s’est bien moqué de nous ces dernières années. Ce qu’il propose en play-off après être ressorti du placard il y a peu est tout simplement spectaculaire. Chapeau, Ronalds. Après, je dis pas non plus qu’il faut déjà regarder pour prolonger son contrat de manière anticipée, on s’entend.

8. Tu as vu comme moi à quel point les joueurs zurichois commencent à râler pour tout et n’importe quoi. Et que je me plaigne auprès de l’arbitre, et que je fasse tout un cirque dès le moment où un adversaire me touche. À l’inverse, nous on est totalement zen. En fait, on joue avec un paquet d’émotions, mais sans les montrer. Bref on intériorise. Et ça, je l’ai lu quelque part, c’est la marque des futurs champions. 

9. On n’est plus qu’à 60 minutes (si forfait du ZSC) ou 120 minutes (si pas forfait du ZSC) du titre de champion de Suisse. C’est pas le moment de flancher. Ni sur la glace, et surtout pas dans les gradins. Let’s go!

(Et si pour une raison ou une autre cela ne devait pas se passer exactement comme prévu, surtout on reste positif, hein!)