Débâcle de CS: L’ex-président de Credit Suisse ne veut rien rembourser

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Débâcle de CSL’ex-président de Credit Suisse ne veut rien rembourser

Urs Rohner affirme,dans la presse alémanique, qu’il n’a pas reçu de bonus. Le directeur général d’UBS a quant à lui  écrit aux employés de CS pour leur demander de lui faire confiance.

Urs Rohner, ici en 2017, n’a pas l’intention de rembourser quoi que ce soit.

Urs Rohner, ici en 2017, n’a pas l’intention de rembourser quoi que ce soit.

AFP

L’ancien président de Credit Suisse Urs Rohner assure n’avoir jamais reçu de bonus et estime n’avoir rien à rembourser après la débâcle de la banque, a-t-il indiqué via un porte-parole dans un entretien publié mardi dans les journaux de CH Media.

La pression monte pour que les anciens dirigeants rendent leurs bonus, jugés par certains excessifs au regard des déboires financiers du CS, qui multipliait les scandales depuis deux ans. Interrogé à ce sujet, le porte-parole d’Urs Rohner, qui a présidé la banque de 2011 à 2021, a assuré que le dirigeant avait toujours perçu sa rémunération indépendamment des résultats de l’entreprise. «En tant que président du conseil d’administration, il n’a pas reçu de bonus, c’est pourquoi il n’y a rien à rembourser», a indiqué le porte-parole d’Urs Rohner.

Ce dernier a même renoncé volontairement à une partie de sa rémunération pendant sept ans, à savoir de 2014 à 2021. Ainsi, «il n’a pas perçu au total 5 millions de francs auxquels il aurait eu droit», a précisé le porte-parole. Selon CH Media, Urs Rohner a reçu environ 52 millions de francs suisses durant son mandat auprès de ce qui était la deuxième banque du pays.

Lettre aux collaborateurs du CS

Le mariage forcé d’UBS et de Credit Suisse qui va donner naissance à un mastodonte bancaire inquiète les citoyens et la classe politique, en raison des risques financiers et sur l’emploi. Selon l’agence de presse suisse Keystone-ATS, le directeur général d’UBS Ralph Hamers s’est adressé aux collaborateurs de Credit Suisse dans une lettre pour leur demander de lui faire confiance. «Nous allons regrouper nos forces dans la gestion de fortune, avec plus de poids dans la gestion d’actifs, une claire position de leader sur notre marché suisse et une meilleure orientation clientèle de la banque d’affaires», écrit-il.

Vers une commission d’enquête parlementaire

Selon des sondages publiés ces derniers jours, une majorité de Suisses rejettent le rachat de Credit Suisse par UBS et dirigent leur colère plutôt vers la banque et ses responsables que contre les politiques. Le Parlement a prévu une session extraordinaire en avril pour se pencher entre autres sur le sauvetage de Credit Suisse. Par ailleurs, les élus étudient la possible mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire qui serait chargée d’établir les responsabilités.

(AFP)

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