SécuritéDes hélicoptères américains effectuent des exercices de tir réel en Corée du Sud
Cette activité déplait fortement à la Corée du Nord, alors qu’elle illustre encore une fois le partenariat sécuritaire entre Washington et Séoul, dans la région.
Des hélicoptères d’attaque Apache de l’armée américaine, stationnés en Corée du Sud, organisent des exercices de tir réel avec des canons et des roquettes, a annoncé lundi, l’armée américaine, Séoul cherchant à renforcer la dissuasion contre la puissance nucléaire nord-coréenne.
L’entraînement, le premier de ce type depuis 2019, se déroule jusqu’au 29 juillet, près de la zone démilitarisée (DMZ) hautement protégée entre les deux Corées, sur le site du Rodriguez Live Fire Complex, a indiqué à l’AFP la 2e division d’infanterie américaine. Il permet de s’assurer que les équipages aériens américains «sont qualifiés sur leurs Apaches, maintiennent leurs compétences sur leurs hélicoptères, et sont capables d’exécuter leur mission s’ils sont appelés», a déclaré un porte-parole, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Les appareils utilisés sont des hélicoptères de combat AH-64E v6 Apache, selon des images tweetées par la 2e division d’infanterie américaine. «Le 5e escadron du 17e régiment de cavalerie et le 42e bataillon d’attaque effectuent des exercices de tir aérien, pour perfectionner leurs équipages à la maîtrise des missiles AGM-114 Hellfire, des roquettes Hydra 70 et des canons de 30 mm», est-il précisé.
Selon les médias locaux, l’armée américaine a cessé d’utiliser le Rodriguez Live Fire Complex en 2018, en raison de plaintes des résidents concernant le bruit et la sécurité. Les exercices en cours sont destinés à «mesurer le bruit», selon un responsable du ministère de la Défense de Séoul, faisant apparemment référence à ces préoccupations des habitants. Ce type d’exercices conjoints déplaît fortement à Pyongyang, qui les considère comme des répétitions d’invasion.
Séoul et Washington, alliés
Séoul et Washington, alliés de longue date en matière de sécurité régionale, ont déclaré en mai chercher à relancer les exercices militaires conjoints qui avaient été réduits en raison de Covid-19 et de l’échec des discussions avec Pyongyang.
Le nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai, a promis de durcir sa position à l’égard de Pyongyang, qui a réalisé une série record d’essais d’armes cette année, tirant notamment un missile balistique intercontinental à pleine portée pour la première fois depuis 2017. Six chasseurs américains F-35A sont également arrivés en Corée du Sud, au début du mois, pour un exercice conjoint de dix jours qui s’est terminé le 14 juillet. Il s’agissait du premier déploiement public d’avions de guerre furtifs américains dans le pays depuis fin 2017.