Football: A Wil, Sion se doit d’envoyer un signal fort

Tout le monde s’accorde à le dire: le FC Sion ne jouera pas sa promotion ce vendredi soir à la Lidl Arena (coup d’envoi 19h30). Il n’empêche que le visiteur aurait tout intérêt à donner un signal fort à la concurrence, et plus particulièrement au FC Thoune, s’il entend être à la hauteur des ambitions claironnées. Le rendez-vous est d’autant plus important que ce sera le premier de l’année et que l’on n’a, suivant l’adage consacré, qu’une seule occasion de laisser une bonne impression…

Jusque-là, le FC Wil convient plutôt bien au club valaisan avec 4 succès et 2 nuls dans leurs confrontations directes depuis 2003. Cet automne, le leader de Challenge League avait même réussi son match le plus abouti du championnat en l’emportant 3-0 à Tourbillon avec la manière face aux Saint-Gallois, grâce à des réussites estampillées Bua (30e), Chouaref (51e) et Ziegler (84e).

Un match de reprise demeure toutefois souvent spécial parce que truffé d’incertitudes qu’il convient de dissiper. En cela, Sion n’échappe pas aux questions que l’on peut raisonnablement se poser suite à trois matches amicaux qui n’ont pas forcément tous été très convaincants. Ainsi la meilleure défense de Challenge League a-t-elle encaissée la bagatelle de 7 buts, dont 4 l’ont été contre Young Boys et 2 face à une obscure équipe espagnole de 4e division.

Cela n’a pas eu l’air de trop chagriner ni de spécialement inquiéter Didier Tholot, lequel, jeudi face aux médias à Riddes, s’est dit satisfait des trois semaines et demi de préparation. «Le rendez-vous de Wil sera important. Plus au niveau mental que sur l’aspect purement comptable, car il donnera une dynamique dans cette deuxième partie de saison.»

Indice rassurant avant d’entamer l’an neuf, Sion est l’équipe qui voyage le mieux en Suisse devant Thoune (16 points) et Bellinzone (13). Toujours invaincu à l’extérieur, le club valaisan a déjà ramené 19 points de ses déplacements.

L’entraîneur fétiche du FC Sion ne fait pas mystère des ambitions du club, qu’il partage avec ses joueurs. «Le groupe affiche un état d’esprit conquérant. Monter est notre objectif. Quand une équipe est première comme c’est notre cas, elle n’a pas envie qu’une autre lui prenne sa place!», s’exclame-t-il sur le site du club valaisan.

Fidèle à ses principes, Tholot devrait s’en remettre à son équipe type dans quelques heures. Preuve de cette continuité assumée, le technicien français a très peu fait tourner son effectif avant Noël si l’on songe que Sion, avec seulement 21 joueurs alignés au total, est l’équipe qui a utilisé le moins d’éléments jusque-là.

En attendant l’arrivée d’un deuxième renfort offensif, l’international bulgare Georgi Rusev demeure à ce jour la seule recrue du mercato. Dans l’autre sens, outre le cas de Yassin Fortuné, prêté à un club ukrainien, Nathanël Saintini et Denis-Will Poha ont disparu du contingent. Les deux joueurs ont définitivement été écartés en raison de leur manque d’implication (le club leur cherche des portes de sortie).

Avant le lever de rideau officiel, voilà le contexte posé. Ces derniers jours, chacun a pu s’exprimer, commenter, argumenter, revendiquer, sachant que seule la vérité du jeu primera. Ce dont est bien conscient Didier Tholot lorsqu’il affirme que «la vraie réponse sera donnée sur le terrain». A Sion d’en définir les contours exacts et de se comporter en leader dès ce vendredi. Du côté de Tourbillon, beaucoup rêvent déjà de revivre l’épopée merveilleuse de 2006 qui s’était soldée par une Coupe de Suisse (1-1, 5-3 aux tirs au but en finale contre YB) assortie d’une promotion fêtée quelques semaines plus tard.

Mais avant de rêvasser, place à la réalité.