FootballNuma Lavanchy: «Je déteste faire un match de m****»
Le latéral du FC Lugano quittera le Tessin à la fin de la saison, non sans s’assurer de pouvoir se regarder dans le miroir après chaque rencontre d’ici-là. Le Vaudois retrouve d’ailleurs le Lausanne-Sport dimanche (16h30).
![Florian Vaney](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/6911d342-325d-4f72-bc17-9a9296dbfa6b.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C379%2C378&fp-x=0.5118733509234829&fp-y=0.35714285714285715&crop=focalpoint&s=4e1a4e0d2443b3dc91fd2957d6e13ea3)
![Numa Lavanchy. Numa Lavanchy.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/1c9b7fd3-b748-4171-9f29-a7af7745fd82.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=0f16802b98c97263504f4ae4e8c5d5fa)
Numa Lavanchy.
Martin Meienberger/freshfocusL’expression est tendance et le FC Lugano actuel y colle assez bien. Le club tessinois vit comme une dernière danse, lui dont les résultats continuent d’épater (4e, à trois points d’YB) tandis que bon nombre de ses cadres s’en iront à la fin de l’exercice. Il s’agira de reconstruire après les années fastes, qui ont vu le pensionnaire du Cornaredo s’installer durablement dans le top 5 de Super League. Sans Numa Lavanchy, notamment, qui fait partie des annoncés partants trois ans après son arrivée. L’inépuisable Vaudois est devenu l’un des hommes en vue de la ligue dans ce couloir droit qu’il laboure sans jamais compter ses efforts.
Numa, votre performance collective de samedi dernier contre Sion (3-0), c’était du très solide, non?
Tout a bien fonctionné, oui. Au même titre que tout fonctionne bien depuis un moment déjà. Ça fait deux ans et demi que le cadre a très peu changé. On récolte les fruits de cette constance, on prend vraiment du plaisir tous ensemble.
Alors pourquoi partir cet été?
Je n’ai pas émis le souhait de partir. Simplement, on n’est jamais parvenu à trouver un accord qui nous satisfasse les deux avec le club. Alors voilà, nos routes se séparent. En de très bons termes.
On a l’impression que vous continuez à vous éclater sur le terrain malgré cette perspective…
Sans doute que je fais partie de ces joueurs qui ne peuvent pas tricher. Je déteste faire un match de m****. J’ai besoin de pouvoir me regarder dans le miroir et de me dire: Ok, t’as peut-être été nul, mais tu l’as été à 100%. Que mon contrat se finisse en juin ou non, ça ne change rien. Ma mentalité est la même.
![Trois anciens joueurs du Lausanne-Sport en deux mètre carrés, samedi dernier à Tourbillon. Musa Araz à droite, Numa Lavanchy au centre, Olivier Custodio à gauche. Trois anciens joueurs du Lausanne-Sport en deux mètre carrés, samedi dernier à Tourbillon. Musa Araz à droite, Numa Lavanchy au centre, Olivier Custodio à gauche.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/66324591-5009-4e0f-bf73-c7d6c8600c44.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=ebbaa38a2836c068f9cf7ffbaa8f3e3e)
Trois anciens joueurs du Lausanne-Sport en deux mètre carrés, samedi dernier à Tourbillon. Musa Araz à droite, Numa Lavanchy au centre, Olivier Custodio à gauche.
Pascal Muller/freshfocusLorsqu’on observe votre coach, Mattia Croci-Torti, sur le banc, il nous fait parfois un peu peur. Pas vous?
(Rires) J’ai tout entendu à ce sujet. Beaucoup me disent qu’il est un spectacle à lui tout seul. La réalité, c’est que c’est l’un des plus grands connaisseurs de notre championnat que ce pays compte. Il connaît tous les joueurs, toutes les équipes. À l’entraînement durant la semaine qui précède un match, il nous donne toujours une ou deux clefs qui nous aideront spécifiquement sur le terrain pour le match en question. Des principes qui s’avèrent souvent utiles.
«J’ai besoin de pouvoir me regarder dans le miroir et de me dire: Ok, t’as peut-être été nul, mais tu l’as été à 100%»
Vous l’avez d’abord connu comme entraîneur assistant…
Avec la proximité qui en découle. C’est là qu’il a peut-être été le plus fort: il a su garder intactes ses relations lorsqu’il est passé d’assistant à principal. On a affaire à la même personne, c’est très appréciable.
Quel regard vous portez sur le Lausanne-Sport, qui se déplace chez vous dimanche?
Un regard prudent. Comme beaucoup, je ne connais pas les détails des décisions prises, des affaires. Ce serait trop facile de pointer du doigt tel ou tel problème sans vraiment en connaître les fondements. Pour que l’équipe en soit là aujourd’hui, des erreurs ont été commises, bien sûr. Mais je sais à quel point c’est compliqué de se retrouver pris dans ce genre de spirale. On a tendance à se souvenir de nos bons classements finaux avec Lugano, mais il ne faut pas oublier que les trois dernières saisons, on a toujours été une équipe qui regardait plutôt vers le bas.
Vous aviez vécu la remontée en Super League de 2015/2016, où le LS était porté par un élan de positivité. Une saison en Challenge League pour se reconstruire, ça pourrait faire du bien au club?
Franchement, je ne sais pas… Je pense qu’une reconstruction peut aussi s’effectuer en restant en Super League. Et j’imagine que tout le monde à Lausanne signerait pour ce scénario.